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Francophonie : bousculade pour succéder à Diouf, enjeux, perspectives, dessous de table
Publié le mardi 19 aout 2014  |  Afrika Express


© Autre presse par OIF
Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, a accueilli le Président de la République française, François Hollande
Jeudi 20 mars 2014 .Siège de l’OIF à Paris


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Lors du Sommet de l’Oif qui se tiendra au Sénégal les 28 et 29 novembre, les Chefs d’Etat choisiront un successeur à Abdou Diouf. L’Afrique se bouscule, la noire canadienne Michaëlle Jean est candidate. Qui sont les candidats ? Qui pourrait être élu ? L’Afrique dans tout cela…

Depuis le 19 Avril, la course à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) est lancée après que Abdou Diouf, Secrétaire général sortant ait annoncé sa décision de ne pas rempiler. Au nombre de trois (3) au 29 avril, le nombre des candidats ne cesse de gonfler. Le double aujourd’hui avec un candidat virtuel qui s’invite, le Togolais Edem Kodjo. En proie à une crise dans son pays, beaucoup d’observateurs espèrent le scénario d’une digne porte de sortie via le secrétariat de la francophonie pour Blaise Compaoré. Poste que minimise l’intéressé qui dit n’y « avoir jamais pensé », sa mission est ailleurs, confie l’un de ses porte-paroles dans la foulée. Au moment venu, Afrikaexpress choisira son candidat ! En attendant, candidats, enjeux, perspectives.


Qui sont les candidats?


À un peu plus de trois mois du sommet de Dakar, six candidats se sont officiellement déclarés pour la succession de l’ex président sénégalais. Parmi eux figurent de grosses pointures de la diplomatie internationale. La plus active, ces derniers mois, semble être Michaëlle Jean. Mais elle ne sera pas la seule à espérer un soutien de la France. Elle croisera sûrement et forcement un autre candidat : l’écrivain Henri Lopes. Il est l’actuel ambassadeur du Congo-Brazzaville à Paris et dispose d’un immense réseau. Son président Denis Sassou Nguesso mène pour lui une véritable campagne d’influence en coulisses et toute l’Afrique Centrale se mobilise derrière sa candidature. Jean-Claude de l’Estrac, porté par l’Ile Maurice, secrétaire général de la Commission de l’océan indien, a également peu de chance. Mais il veut tout de même y croire. « On l’a même vu distribuer sa profession de foi dans les couloirs du dernier sommet de l’Union africaine » renseigne jeune Afrique. Sa candidature est soutenue par le Madagascar, tout juste réintégré au sein de l’Oif et il fait le tour du continent. A Dakar où il a été reçu pompeusement par le premier ministre sénégalais, il est allé au Burkina Faso, à Abidjan, à Cotonou et est attendu à Libreville. Le Burundais Pierre Buyoya, bien qu’il soit apprécié des chefs d’États africains, risque quant à lui d’être disqualifié en raison de son passé qui ne plaide pas en sa faveur. L’homme est l’auteur de deux coups d’État qu’il a menés dans son pays. Même s’il a su quitter le pouvoir. Il y a ensuite les inconnus, comme l’Equato-Guinéen Agustin Nze Nfumu dont le pays, « spanophone », a peu d’influence au sein de la communauté des francophones. L’inattendu Dioncounda Traoré (72 ans) a annoncé aussi sa candidature, une candidature très soutenue par Bamako. Dernier venu dans la course, l’ancien président du Mali pourra jouer le trouble fête car deux arguments militent en sa faveur: sa gestion de la transition malienne dans une période difficile pour le pays et son intention de faire de l’Oif un espace de dialogue des cultures, mais aussi interreligieux. La dernière épithète à tout son sens dans la guerre qui oppose le monde aux islamistes.

Michaëlle Jean favorite … ?

La liste est loin d’être close. A chaque étape, une candidature farfelue peut surgir pour distraire l’opinion ou espérer perturber l’ordre. Mais une certitude, le prochain Secrétaire général de la Francophonie est dans la liste des candidats. Et dans la liste, un nom est de plus en plus cité pour succéder à Abdou Diouf au poste de secrétaire général de la Francophonie en 2014.C’est Michaëlle Jean.

Actuellement envoyée spéciale de l’Unesco pour Haïti et Chancelière de l’Université d’Ottawa, la plus grande université bilingue au monde , cette polyglotte, (elle parle cinq langues français, anglais, espagnol, italien et créole haïtien) est également la marraine de l’Assemblée des jeunes francophones pour les organisations internationales (Ajfoi).Le principal combat qu’elle doit mener pour s’ouvrir les portes du Secrétariat de l’Oif est d’obtenir le soutien du Québec et du Canada. Elle l’a fait. Deux nations qui pèsent dans la francophonie. Beaucoup d’analystes pensent qu’elle a de fortes chances d’être celle qui fera l’unanimité au sein de la majorité des francophones d’Amérique du Nord, des Caraïbes, d’Afrique et d’Europe, après quatre mandats successifs (16 ans) assumés par deux secrétaires généraux tous originaires d’Afrique (l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali de 1997 à 2002 et le Sénégalais Abdou Diouf de 2002 à 2014), l’Afrique peut donner l’exemple en s’écartant.

La candidature de Mme Jean va également battre en brèche la règle non écrite qui veut que le poste de secrétaire général de l’OIF soit réservé aux pays du Sud tandis que celui de l’administrateur aux pays du Nord. Traditionnellement, le choix du secrétaire général de l’Oif a toujours fait l’objet d’un consensus entre les Etats membres et observateurs de cette organisation.Lors de la table ronde sur la parité Femme-Homme dans l’espace francophone organisée la veille du XIVème Sommet de la Francophonie à Kinshasa (RD Congo), le leadership de Michaëlle Jean a été souligné et reconnu à sa juste valeur par l’ensemble des délégués réunis. L’agence de presse PANA dans son édition du 14 octobre 2012 avait même indiqué que « son nom a été proposé pour succéder à l’actuel secrétaire général de la Francophonie en 2014 ». Une information qu’aucune autre source n’a confirmée.

Et si l’Afrique cédait la main?


A ce jour, aucun des candidats n’a emporté l’unanimité au sein de la francophonie, une surprise pourrait survenir dans la capitale sénégalaise en Novembre prochain. Cette surprise pourra venir de l’ancien président malien Dioncounda Traoré. L’ex-président malien(72 ans) pourra jouer le trouble fête car deux arguments militent en sa faveur: sa gestion de la transition malienne dans une période difficile pour le pays et son intention de faire de l’Oif un espace de dialogue des cultures, mais aussi interreligieux. Même si pour beaucoup, (dont d’Abdou Diouf lui-même, qui multiplie par ailleurs les messages en direction des chefs d’État africains en leur demandant de se mettre d’accord sur un seul candidat) c’est à l’Afrique centrale d’occuper la fonction à présent, l’ex président de l’Assemblée nationale du Mali a plus d’un tour dans sa poche.


Le fait que son dossier de candidature ait été officiellement adressé au siège de l’organisation, le 31 juillet à Paris, par le gouvernement malien, il y a de fortes chances que le lobbyng des autorités maliennes fasse de lui le candidat unique des pays francophones du continent noir face à la Canadienne Michaelle Jean. Et il a les atouts qu’il faut. En plus d’avoir gagné une grande notoriété, sur le plan international, au cours des deux dernières années à travers la crise malienne, Dioncounda Traoré incarne aux yeux de beaucoup d’observateurs « la sagesse et le pardon » dont l’Afrique a besoin pour avancer. Le Mali en est arrivé là, en partie grâce au fait que ce fin politicien a su mettre derrière lui les plus viles offenses qui lui ont été faites pour ramener son pays sur les rails de la démocratie. Qui mieux que lui pourrait affronter Michaele Jean du Canada ? Ce pays d’Amérique du Nord, dont la candidature n’égaye ni la France, ni la Belgique, du fait de l’eternel emprise que l’Angleterre garde sur lui…

En temps normal, Henri Lopes devrait être élu sans campagne.Mais plus rien n’est normal dans notre monde. Soutenu par les pays de la Cemac, l’ex directeur général adjoint pour la culture et pour les relations extérieures de l’Unesco pourra compter sur les pays francophone de l’Afrique australe. Le Président sud africain Jacob Zuma serait son allier dans cette partie du continent. Ce dernier a même refusé de soutenir la candidature d’une écrivaine belge originaire de Pretoria en faveur du lauréat du Grand prix littéraire d’Afrique noire de l’Association des écrivains de langue française.


Au nom de la paix, un troisième candidat, et non des moindres, pourra s’ajouter à la liste à la dernière minute. Certains observateurs pensent que le Secrétariat de l’Oif pourra être une porte de sortie louable pour l’actuel Président du Faso Blaise Compaoré. En conflit avec son opposition politique, à cause de son obstination à se représenter de nouveau en 2016 alors que la Constitution de son pays le lui interdit, le Secrétariat de la francophonie est une occasion en or pour le successeur de Thomas Sankara au pays des hommes intègres, de rentrer définitivement dans l’histoire de son pays en cédant sans heurts le fauteuil présidentiel en 2016. Mais il faudrait donc demander à Abdou Diouf de rester un an de plus. Une mission qui n’est pas impossible pour les Chefs de l’Etat. Cette option devient ainsi, irréaliste.
L’Afrique, qui a déjà occupé le poste pendant de si longue années aurait pu ne plus avoir de candidat. Ce serait une manière de prouver qu’on peut ne pas s’accrocher au pouvoir, même sur le continent noir. Encore qu’une femme de vieille origine africaine, Michaëlle Jean est candidate. Mais à cause des positions politiques stratégiques de l’organisation, les présidents africains ont du mal à faire ce sacrifice.

Basée à Paris, l’Oif compte une soixantaine de membres, dont trois associés (Qatar, Ghana et Chypre) et 20 observateurs. Elle porte une voix noble sur la politique africaine, n’hésitant pas à suspendre ses membres, « mauvais élèves ». Pour lui donner sa pleine dimension politique, les chefs d’État et de gouvernement ont élu pour la première fois, en novembre 1997, lors du Sommet de Hanoï, un Secrétaire général de la Francophonie. Boutros Boutros-Ghali (Égypte) est le premier Secrétaire général de la Francophonie. Fonction qu’il exercera de 1998 à 2002. Un autre Africain lui a succédé et si l’Afrique ne fait aucun sacrifice, le prochain Secrétaire général viendra du Berceau de l’Humanité.

Mawulikplimi AMEGEE avec l’aide
de la Rédaction d’Afrkaexpress






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