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Interview Agouta Aladjou SG de l’ATC "C’est à l’Etat à qui revient le devoir régalien d’assainir ce secteur de ciment"
Publié le mardi 19 aout 2014  |  icilome


© L’Union par DR
M. Alandrou Agouta, secrétaire Association Togolaise des Consommateurs (ATC)


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Togo - On ne le dira jamais assez. Le poids du ciment au Togo n’est plus à 50kg une fois sorti de l’usine. Ces commerçants qui s’adonnent à cette pratique on les connait, mais les sanctions à leur infligée sont infimes qu’on a tendance à croire à un laisser-aller. C’est ce que déplore le Secrétaire Général de l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC) dans cet entretien. Lecture.


Icilome.com : Contrôle de l’ATC en compagnie de la direction de la métrologie sur le poids du ciment en Octobre 2013, quels étaient les objectifs de cette descente ?

Agouta Aladjou : Effectivement nous avons effectues des contrôles de l’Association Togolaise des Consommateurs ATC et la Direction de la Métrologie qui est un département du Ministre du Commerce pour s’assurer des réalités de l’exactitude du poids des paquets de ciment sur le terrain. Nous retrouvons à des endroits que les poids ne sont pas respectés. Au lieu d’être 50kgs, c’est plutôt 48kg ou même 47kg. Quand nous nous trouvons devant cette situation, nous nous adressons au ministère du Commerce à qui revient la responsabilité de sanctionner, de dresser les procès verbaux et de demander explication aux commerçants vereux. C’est à l’Etat à qui revient le devoir régalien d’assainir ce milieu. L’ATC en tant qu’association n’a pas compétence à sanctionner. Elle se limite à la sensibilisation.

C’est pourquoi elle se limite à sensibiliser les consommateurs sur les paquets de ciments dont les poids sont diminue. Que les consommateurs exigent à peser le paquet de ciment. Le gros du travail revient au ministère en charge qui à des contrôleurs en son sein pour effectuer des descentes régulières sur le terrain afin de prendre des décisions pour sanctionner. Il y a urgence de le faire parce que le phénomène devient criard.

Icilome.com : Pourquoi ces contrôles ne sont pas réguliers pour dissuader les revendeurs véreux aussi rares sur le terrain ?

Agouta Aladjou : C’est nous même qui finançons à nos propres frais tout ce que nous faisons avec nos moyens très limites, c’est pourquoi nous les effectuons trois fois seulement dans l’année. Si nous avons des moyens nous aurions pu le faire plus souvent, chaque mois pourquoi pas chaque semaine. C’est justement pour cette raison que nous exhortons l’administration qui a plus de moyens que nous, à s’ingérer suffisamment.

Icilome.com : Quelles sont les sanctions prévues pour décourager ces commerçants ?

Agouta Aladjou : Il y a des dispositions prévues par la loi qui sanctionne ce genre de pratique. Mais à cause de non application de ces lois, on vient seulement fermer; on ne sait pas quelle sanction a été administrée. Trois ou quatre, la personne ouvre à nouveau son magasin. Vous comprenez que ces commerçants ne sont pas du tout inquiétés. Des sanctions vont jusqu'à un million ou des fermetures définitives de son dépôt. Mais vous verrez des gens qu’on arrête et qui vont payer 50.000frs et continuer par opérer tranquillement. Alors que si on punissait sévèrement, montrait ses personnes sur les medias, ils seront découragés. C’est parce que les sanctions sont infimes que le phénomène perdure. Nous n’avons pas le pouvoir de contrôler l’administration. Aujourd’hui on n’exige des reçus après payement de ciment. Dans le cas de ciment les gens spéculent autour du prix de ciment. Ils vendent le paquet de ciment à 4.500frs 4.300frs sans reçu, vous ne pouvez pas apporter la preuve matérielle.

Icilome.com : Face à ce tableau, que propose ATC pour que le prix du paquet de ciment soit le même partout au Togo ?

Agouta Aladjou : Ce qu’il faudra faire, si le produit est diversifié et ne se raréfie pas sur le territoire, les gens ne s’adonneront pas à cette pratique. Les Togolais ont cette culture de construire une maison. Il y a des infrastructures de l’Etat, les ponts, les routes qui consomment aussi beaucoup de ciment. Les producteurs de ciment aussi préfèrent exporter le ciment vers la Guinée, l’Afrique du Sud, la Cote d’Ivoire. Ce qui fait que la consommation nationale a diminué. On avait demandé que le gouvernement accorde un quota d’exportation pour que le produit puisse couvrir les besoins nationaux. Le gap est un peu grand. Il faut que le ciment arrive dans les régions du Togo. Il se limite seulement à certains endroits. Enfin il faut contrôler. L’Etat a le devoir régalien de contrôler le prix et l’exportation de ciment.

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