Togo - L’ancien ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, Pascal Akoussoulèlou Bodjona va comparaître jeudi 21 août 2014 devant le juge d’instruction du 4ème cabinet du Tribunal de Première Instance de Lomé pour être écouté sur le fond du dossier de l’affaire d’escroquerie internationale, a appris l’Agence de presse de source proche de l’homme mardi.
Cette nouvelle convocation de l’ancien bras droit du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, fait suite au rejet par la Cour Suprême il y a quelques jours, du pourvoi des avocats de M. Bodjona qui, le 23 juin dernier a rompu le silence au détour d’une conférence de presse de ses avocats et a signé son come-back en politique soit sous la houlette de l’opposition ou sous sa « propre hutte ».
Cité au départ de cette affaire d’escroquerie de 25 milliards de francs CFA dont l’Emirati Abass Al Youssef dit avoir été victime, Pascal Bodjona a été arrêté le 1er septembre 2012 après l’introduction d’une seconde plainte de la victime et a passé plus de sept (7) mois à la gendarmerie nationale.
Si le collectif d’avocats commis par l’ancien ministre crie à un « marchandage politique », pour Loïk Le Floch-Prigent, l'ex DG de la société française Elf qui a été arrêté en Côte d’Ivoire et extradé au Togo où il a passé plusieurs mois en détention dans le cadre de la même affaire, dans son livre intitulé « le mouton blanc », il s’agit, à n’en point douter d’un « combat » entre Faure Gnassingbé et Pascal Bodjona.
« J’ai été l’enjeu du combat entre le n°1 et le n°2 du régime. Il fallait que le n°2 disparaisse un peu. Il s’agit de Pascal Bodjona. Et donc je devais être l’instrument de cette libération du n°1 vis-à-vis du n°2 », écrit-il.