Au Togo où aucun cas n’a été enregistré, les autorités ne cessent de multiplier des actions pour éviter l’entrée du virus sur le territoire. Outre des campagnes de sensibilisation, des séances de sensibilisation sont organisées à l’intention des différentes couches sociales.
Les responsables religieux ont été sensibilisés sur l’épidémie.À la Primature, le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, les a rencontrés pour qu’ils soient mieux outillés sur les contours de l’épidémie et les dispositions prises par les autorités.Selon le Premier ministre, tout le monde doit être au même niveau d’information, suite à des rumeurs et certaines fausses informations qui circulent.
“Nous avons eu des échos selon lesquels, dans certaines mosquées, dans certaines églises, ici et là, l’information qui est donnée sur la maladie Ebola ne correspond pas du tout à ce qui est annoncé par les services compétents de l’Etat”, a déclaré M. Ahoomey-Zunu devant ces responsables religieux dont des prêtres vaudous.
“On affirme qu’on a des preuves qu’il y a des déjà des malades. Ce sont des choses qui ne sont pas exactes. Mais, nous ne voulons pas nous en tenir aux rumeurs. Nous avons souhaité parler avec des responsables que vous êtes pour que nous puissions être au même niveau d’information”, a-t-il souligné.”C’est une rencontre d’échanges, d’informations et d’actions à mener ensemble en direction de la population, de nos concitoyens pour que nous puissions juguler ce mal, qui est un mal très grave”, a précisé le chef du gouvernement.
Une situation inquiétante
Il faudra des mois pour enrayer l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest qui implique sans doute beaucoup plus de cas que les 2100 officiellement enregistré par les gouvernements des pays touchés par la maladie. “Nous ne parlons pas des semaines; nous parlons des mois pour circonscrire l’épidémie a dit “Joanne Liu, la présidente internationale de Médecins sans frontières.
Liu, dont l’organisation compte près de 700 travailleurs de la santé en Afrique de l’Ouest, a déclaré la reprise en main de l’épidémie devrait prendre six mois et a appelé à plus d’aide par d’autres groupes de santé mondiaux à “intensifier la lutte ” en aidant les quatre pays qui luttent contre le virus. “Cela doit se faire maintenant si nous voulons contenir cette épidémie”, a déclaré Liu. Elle a appelé à l’augmentation des travailleurs de la santé pour le suivi des cas et éduquer le public sur la maladie et ses conséquences. “Certains de nos employés ne sont pas acceptés dans les villages.Tout le monde vit avec la peur “, a déclaré Liu. L’épidémie “ne fera que s’améliorer si nous améliorons la compréhension de la maladie. “.
L’organisation mondiale de la santé a indiqué que les le nombre de cas et de décès notifiés l’ampleur de l’épidémie ont été sous-estimé.”
Sous-estimation de l’épidémie
Le nombre de morts de pire épidémie d’Ebola dans le monde s’élève à plus 1200 et plus de 2000 cas confirmés, a indiqué l’OMS. La majorité était en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria, tandis que quatre personnes sont mortes au Nigeria.
L’Agence onusienne a reconnu que la situation est pire qu’on ne le pensait et devrait inciter les gouvernements et les organisations humanitaires à prendre des mesures plus sévères contre le virus. “L’OMS coordonne une augmentation massive de la réponse internationale, mobilisant le soutien de différents pays, les agences de lutte contre la maladie, les organismes du système des Nations Unies, et d’autres.”
Dans le dernier signe de l’action des gouvernements ouest-africains, la Guinée a déclaré une urgence de santé publique et l’envoi des agents de santé à tous les points de passage frontaliers touchés, a déclaré un responsable de l’OMS.
Urgence alimentaire au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée
Selon un haut fonctionnaire de la Banque mondiale,les organismes internationaux sont à la recherche d’aide alimentaire d’urgence et les convois de camions pour atteindre les personnes victime de la famine au Libéria et en Sierra Leone, coupé du monde extérieur pour enrayer la propagation du virus Ebola.
La faim se répand vite d’autant que les agriculteurs meurent en laissant les cultures qui pourrissent dans les champs. Par peur de la maladie, les camions ont arrêté leurs livraisons dans les régions hautement contagieuses. Les commerces de proximité ont fermé leurs portes et les grandes compagnies aériennes ont suspendu les vols à destinations de la zone.
“Il y a eu beaucoup d’inflation des prix des aliments et beaucoup de difficulté à obtenir de la nourriture à la population en quarantaine”, a dit Tim Evans, expert à la Banque mondiale dans une interview.
La Banque mondiale, avec l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé, évaluent de façon urgente des livraisons alimentaires, face au danger d’une crise de santé qui va induire la malnutrition et la propagation d’autres maladies. “Nous sommes à l’évaluation des besoins et voir comment faire pour que la nourriture parvienne aux bons endroits dans ces pays” a déclaré Tim Evans.
Pendant ce temps, le Programme Alimentaire Mondial a ditquela Guinée, le Libéria et la Sierra Leone sont dans une situation d’urgence alimentaire de niveau trois, la plus haute menace. Il mobilise des équipes d’urgence pour obtenir de la nourriture dans la zone et prévenir la faim et la mortalité généralisée.
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