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Togo : Agba toujours en Grèce, Faure G. veut Bodjona au bucher avant 2015, tout sur les derniers rebonds
Publié le jeudi 21 aout 2014  |  Afrika Express




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 Dans le dossier

Ce jeudi, l’ex ministre de l’Administration territoriale sera reçu à chaud au Palais de la justice de Lomé dans l’affaire d’escroquerie dans laquelle la Grèce bloque Agba à Athènes. Alors que l’un des juges en charge du dossier Bodjona le trouve « vide », il sera condamné pour éviter qu’il se présente à la présidentielle de 2015. Alors même que le cerveau présumé retournera sans doute au Ghana. Mais en attendant, le juge d’instruction veut boucler le dossier sur le fond. Sans le "vrai" auteur. Sagatesque fauren’roll !

Deux faits qui, se déroulant presqu’au même moment provoquent un effet et son contraire. La justice grecque rend une décision aléatoire sur l’expulsion de Agba Bertin Sow vers le Togo alors que Lomé, où il est recherché, demande sa tête. S’il n’est pas encore autorisé à quitter Athènes, l’escroc présumé ne sait pas encore s’il rejoindra où non Accra. Sur le fond, la justice reconnaît deux éléments importants qui vont en sa faveur. « Il est de nationalité ghanéenne avérée comme une seconde citoyenneté ; Accra demande son transfèrement sans délai» a fait savoir un arrêté de la justice envoyé à l’Interpol avant un autre qui se présente sous forme de verdict, « Le Togo étant membre de l’Interpol tout comme la Grèce, il ne peut pas lui être refusé l’extradition d’un de ses ressortissants, poursuivi pour crime et/ou délit commis sur place« . Dans la foulée, le Togo aurait envoyé un avion, information qui reste à être vérifiée. La justice évite soigneusement de se prononcer clairement sur une extradition ou non, semant le doute et laissant libre cours aux interprétations. Pour le simple fait que Agba n’a rien fait en Grèce et n’est « ni recherché par la justice grecque, ni par un pays de l’Union européenne« . Le second fait, c’est que Abbas Yusef, l’Emirati refuse de se retourner vers Athènes pour une seconde plainte.

Il estime avoir été suffisamment tourné en bourrique par «Le Togo» et réfute la politisation d’une affaire qui, pour lui, est de droit commun. Malgré l’insistance de contacts togolais, il est, à l’heure actuelle, encore à Dubaï selon nos dernières vérifications qui datent de ce mercredi à 15h50 et "n’a pas l’intention de partir". Un troisième fait non moins important, c’est que Pascal Bodjona est convoqué pour jeudi, demain, à Lomé où il sera reçu par le juge d’instruction qui pourrait le re-convoquer dans la foulée pour boucler l’instruction et passer la main au procès.

Les faits


Abbas Yusef, milliardaire émirati a été escroqué par Agba Bertin, directeur de société de nationalité togolaise. Si ce dernier s’est déjà illustré dans d’autres cas d’escroquerie, il conteste certaines allégations sans nier les faits. Il rejette la somme de 48 millions de dollars que Yusef dit avoir perdu. Une chose est certaine, Abbas Yusef a été escroqué, à la nigériane. Son statut de victime est irréfutable.

Mais alors que son rôle n’a nullement été établi, Pascal Bodjona s’est retrouvé principal accusé, malmené entre vices de procédures et balbutiements judiciaires, après plusieurs mois de détention à la gendarmerie centrale de Lomé. Pascal Bodjona est un ancien baron du régime, qui a profité des facilités à lui accordées par Gnassingbé Eyadema et son fils Faure Gnassingbé pour faire une luisante carrière de diplomate puis de « puissantissime » ministre. Mais vite, son aura dérangera le maître qui, en panne de charisme, veut lui faire la peau, il y parviendra avec les moyens d’Etat. Ancien ambassadeur à Washington, prestigieux poste pour Lomé, ancien directeur de cabinet à la présidence, ancien ministre d’Etat, ancien ministre de l’Administration territoriale et de l’intérieur, il fut de longues années durant, Secrétaire national aux affaires politiques du parti au pouvoir.

Depuis qu’il s’est retrouvé en disgrâce, il entend s’engager autrement en esquivant sa candidature contre son mentor d’hier pour la présidentielle de 2015. Panique à la maison du parti où on estime qu’il prend sa revanche contre une machine qui l’a fabriqué. Pascal Bodjona lui, «veut corriger» ce qu’il n’a pas pu contribuer à changer de l’intérieur et a demandé pardon au peuple togolais.


Depuis, il fait peur alors que Abbas Yusef, la victime est épuisé par la politisation de son affaire. S’il reconnaît avoir rencontré Pascal Bodjona, l’Emirati précise, dans une déposition dont nous avons copie ne lui avoir jamais donné un seul franc et n’avoir jamais évoqué «directement et clairement» son « affaire » avec l’ex ministre. Il l’a juste rencontré brièvement grâce à Agba Bertin mais estime "que la présence de Bodjona aux côtés de l’escroc l’a rassuré et facilité le délit". Depuis, l’escroc présumé s’est excusé dans une déposition à la justice où il dit "avoir inutilement prolongé son cousin", Bodjona.

Le sort d’Agba


Son sort n’est pas scellé que l’escroc présumé a déjà gagné sur deux plans. D’abord, il a réussi à corrompre toute ou partie de la justice au point que l’argumentation de requête envoyée en Grèce porte quelques erreurs « volontaires » selon une source bien informée, en sa faveur. Il a réussi ainsi à être reconnu par l’Interpol comme «citoyen ghanéen» bien que ce soit une citoyenneté secondaire. Ensuite, il a réussi à ne pas être extradé jusqu’à ce jour alors que la tradition et les règles veulent que l’Interpol extrade "tout individu vers son pays d’origine si ce dernier en fait la demande motivée et s’il est un Etat membre de l’Interpol".

Le Togo a rempli les deux conditions mais n’a pas pu obtenir l’extradition de son ressortissant. Pourquoi ? Parce que la peur de Agba d’être «torturé au Togo » a été justifiée par l’implication du Togo dans des cas avérés de torture. Enfin, la justice grecque évite de se prononcer pour ou contre l’extradition, donnant des instruments de droit à l’Interpol qui avisera. C’est pourquoi, ce mercredi, au lieu de demander son extradition vers Accra ou Lomé, la justice d’Athènes prend deux arrêtés complémentaires pour les uns, contradictoire pour les autres. L’extradition engendre un mandat de dépôt aussitôt à la destination finale et un retour en prison alors qu’avec le transfèrement, il pourrait retrouver sa liberté une fois dans « son » pays, le Ghana. Agba devrait, dans les prochains jours, soit être renvoyé au Ghana où il reprendra sa vie normale.

Il y dispose d’une grande maison, de plusieurs entreprises, de bons contacts et d’une partie de son immense fortune. Soit être envoyé au Togo (les rumeurs disent qu’il se trouve dans un avion en ce moment à destination de Lomé, nous n’avons pas pu vérifier, Ndlr), ce qui est peu probable parce qu’une extradition par l’Interpol se fait, le plus souvent, en quelques jours. Ici, ça fait bientôt deux mois qu’il est mis en quarantaine en Grèce.

Soit il reste encore quelques jours à Athènes et continue ensuite son voyage purement et simplement en toute liberté. En ce début de semaine, le Togo a introduit une nouvelle requête pour obtenir son extradition, sauf que par le passé, Lomé a commis plusieurs erreurs et pire, Agba a purgé une peine supérieure à ce qu’il risque au maximum dans une affaire d’escroquerie. Si dans les prochains jours, il se retrouve au Togo, ce serait du pain béni, côté du régime, pour un procès contre Bodjona.

La suite pour Bodjona


Quant à Pascal Bodjona, le chemin reste encore bien long pour lui. Il a été débouté par la Cour suprême sur sa propre requête. Sur fond de contradictions. Mille vices de procédure et surtout, des contradictions surprenantes. La chambre d’accusation a annulé purement et simplement la procédure, toute la procédure. Sous d’autres cieux, cette affaire s’arrête à cet instant. Pis, elle a ensuite liquidé les dépens, c’est-à-dire que l’action publique contre le prévenu est éteinte.

« A partir de ce moment, plus rien ne devrait être possible, c’est la fin de l’histoire« , confie un des juges qui suit le dossier pour le cabinet du Garde des Sceaux qui ne comprend pas pourquoi l’affaire a encore une suite. Aussitôt que la chambre d’accusation s’est prononcée, devant une juridiction inférieure, il a été aussitôt ré-inculpé pour les mêmes faits. Ridicule tout de même en droit.

Bodjona a attaqué par requête l’inculpation pour montrer qu’il ne peut plus être poursuivi pour les mêmes faits, à la lettre, devant une autre juridiction. Mais la Cour suprême l’a débouté, en évitant de se prononcer sur les arguments à elle adressés par l’inculpé. La chambre d’accusation a donné raison à Bodjona notamment sur le fait qu’il a été écouté par la gendarmerie, alors qu’il était encore ministre en fonction. Cette audition viole l’article 422 du code de procédure pénale qui ne permet pas d’écouter un ministre en fonction dans les mêmes conditions qu’un simple prévenu. Dès lors qu’il a été entendu en violation de cet article, la Cour qui aurait pu tout arrêter, a évoqué une « nullité relative » et refuse de faire tomber le dossier. A la surprise des avocats de Bodjona, la Cour suprême ne s’est pas prononcée sur les points de droit soulevés par Pascal et « a navigué à vue » selon l’un de ses avocats. « Pour arriver à un rejet si stupidement » selon un second. La Cour a donné une réponse à une question qui n’a pas été posée, ce qui est « une absurdité dans le droit » selon Bodjona lui-même.


Son sort à lui n’est pas encore scellé, il devrait, si le plan en vue du côté de ses anciens amis est exécuté, « être condamné assez rapidement » pour qu’il ne soit pas candidat à la présidentielle. Sauf que dans le cas d’espèce, il sera condamné alors que les trois autres prévenus qui ont joué des rôles importants notamment Gbikpi Benissan, ancien ambassadeur à Accra, Loic Le floch Prigent, ancien Pdg français de Elf (qui a purgé quelques mois de prison à Lomé) et Agba Sow Bertin, le cerveau présumé seront tous en liberté et hors du pays. Le procès promet d’être chaud. « Ce serait de l’électricité dans l’air » menacent les avocats, « Vous verrez ce qui arrivera au moment venu » confie Bodjona lui-même alors que l’un de ses fidèles s’époumone, "rien ne sera comme Faure l’a voulu".


Ancien homme de pouvoir, Bodjona sait mieux que quiconque qu’on ne tient pas longtemps tête à l’Etat. N’avait-il pas dit lui-même un jour, « Si Kpatcha Gnassingbé est en prison, plus personne n’est à l’abri ? ». Sa prophétie se réalise, contre lui-même. Mais sa condamnation, dans l’état actuel des choses ne peut être interprétée que comme une « injustice« , « une justesse et non une justice » comme s’en amuse l’un de ses proches. Sauf que ce dossier n’ayant jamais fini de révéler ses surprises, rien n’est encore joué. Rien !

Afrikaexpress.info


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