Sur la base de ses résultats intérimaires récemment publiés, il ressort que le Nigéria, défini comme périmètre d'exploitation, aura été la zone la plus rentable pour Ecobank Transnational Incorporated. Rappelons en effet, que les implantations du groupe bancaire panafricain sont regroupées en six zones géographiques en fonction de leur taille et de leurs caractéristiques communes telles que l’existence d’une monnaie commune ou l’appartenance à une communauté économique régionale.
Ainsi, sur un produit net bancaire de 1,09 milliard $ et un résultat net de 195 millions $ affiché au premier semestre par le groupe, le Nigéria affiche un résultat net de 91 millions $, en hausse de 68%, et une progression de 15% du produit net bancaire (PNB) à 458 millions $, ce qui représente près de 47% des revenus d'ETI sur la période de référence.
Malgré les défis économiques que représente le Ghana (dépréciation de la devise locale, augmentation des taux d'intérêt et de l'inflation sur le court terme), l'Afrique de l'ouest hors UEMOA et Nigeria (Ghana, Liberia, Sierra Leone, Guinée Conakry et Gambie) a durant la période de référence, représenté le deuxième pôle de performance pour ETI, avec un résultat net de 64 millions $, soit une hausse de 35 % et une progression de 5 % du produit net bancaire (PNB) à 187 millions $.
«Le PNB étant en faible croissance, la maîtrise des coûts et le renforcement de l’efficacité opérationnelle ont joué un rôle déterminant. Les charges d’exploitation reculent de 4 % par rapport juin 2013, une tendance observée aussi bien au niveau des charges de personnel que des autres charges d’exploitation. Les provisions baissent de 59 % grâce à une baisse des créances douteuses et aux provisions constituées en 2013 sur les portefeuilles PMEs de notre acquisition au Ghana (TTB). Cependant, étant donné l’environnement d’exploitation du Ghana, cette région fait l’objet d’une attention particulière » a expliqué le groupe dans ses résultats consolidés.
Dans les autres zones, l'Afrique Centrale présente un résultat net de 21 millions $, en hausse de 62 % comparé à juin 2013 et une progression de 31 % du produit net bancaire (PNB) à 103 millions $. Toutefois, les charges d’exploitation se sont inscrite en hausse de 17 % à 64 millions $ à fin Juin 2014, reflétant les investissements réalisés pour renforcer l'activité du groupe sur le long terme. L’Afrique australe, pour sa part, a présenté un résultat net de 7,2 millions $, soit une hausse de 37 % et une progression de 38 % du produit net bancaire (PNB), à 47 millions $. Cette performance devrait s'améliorer avec l'acquisition récemment finalisée de ProCredit au Mozambique et l'ouverture conséquente d'une nouvelle filiale.
L’Afrique de l’Est enfin est la moins rentable, et affiche un résultat net de 1,0 million $. ON notera cependant ici, que cette performance est extraordinairement encourageant, car elle se positionne contre une perte de 2,5 millions $ concédée en Juin 2013. « Les produits d’intérêts nets augmentent de 21 % à 21 millions $U en raison d’une forte progression des prêts du segment Banque de grande entreprises. Les produits hors intérêts s’inscrivent en hausse de 19 % à 18 millions $ à la faveur d’une forte progression des revenus d’honoraires et commissions et une progression de 20 % du produit net bancaire (PNB), à 39 millions $ », a expliqué la banque.
Sur les marchés financiers où ETI est coté, les réactions des investisseurs sont bien différentes. Le groupe est dans une phase baissière au Nigéria avec un titre en repli de 8,89% sur le Nigérian Stock Exchange pour la période couvrant les 10 derniers jours. C'est l'une des plus mauvaises performance des banques cotées sur les marchés financiers africains, pour la période de référence.
Sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilière de l'UEMOA (Abidjan), ETI est dans une période de quasi stabilité et a maintenu sa contre-performance annuelle à -3,9% contre à peu près -6%, il y a encore quelques semaines.
Au Ghana, ETI demeure la principale attraction du Ghana Stock Exchange et reste dans le segment de la stabilité et des volumes d'échanges qui dominent ce marché financier.
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