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Interview de Steve Bodjona, Chargé d’affaires du Togo au Japon, Ecrivain poète «Mon choix de publier « les Ronces de l’amour » tient de ma volonté d’éduquer et de conscientiser la jeune génération»
Publié le vendredi 22 aout 2014  |  Afrika Express


© Autre presse par DR
Steve Bodjona, le chargé d’Affaires du Togo au Japon


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La trentaine à peine entamée, Steve Bodjona est diplomate, Ambassadeur du Togo au Japon, un poste dont il le premier occupant depuis 2010. Et Dieu sait que le bilatéralisme avec le Japon est d’une grande utilité pour le Togo. Il le perçoit lui-même comme « un honneur et une confiance », celle d’un pays, celle d’un chef d’Etat.


Là-bas, il n’écrit pas moins qu’ici. Sa vieille passion, la littérature n’a pas eu raison de la diplomatie. Et le diplomate est resté l’écrivain qu’il était. Il a déjà son actif 9 ouvrages. Dans la préface de Salves d’Afrique, l’un de ses recueils de poème, Me Joseph Kokou KOFFIGOH, Ancien Premier Ministre, écrivain Poète l’appréciait en ces termes «Steve BODJONA fait partie de la nouvelle génération de poètes africains partagée entre la désillusion d’un continent encore à la traîne malgré son jubilé d’or, et l’espérance qu’un soleil nouveau et plus prometteur viendra remplacer Le soleil des indépendances ».


Les ronces de l’amour, c’est son imminent futur roman et il nous accorde le privilège d’en parler avec Afrikaexpress. Depuis le pays de sushi où, entre deux chairs de poisson frais, il répond à nos questions. Bonne lecture !

Vous êtes un jeune cadre togolais, amoureux des lettres, comment peut-on comprendre votre passions pour la littérature ?

Laissez-moi d’abord vous remercier et à travers vous toute l’équipe d’Afrika Express pour l’initiative prise à mon endroit.

Revenant à votre question, j’avoue que je me demande si je comprends moi-même cette passion. Elle est juste là, vit et grandit en moi. Elle remonte à mes années de collège et tire sûrement sa source de mon goût prononcé pour la lecture.

A votre actif aujourd’hui, combien d’ouvrage littéraire peut-on compter, et quels messages vous véhiculez ?


Deux ouvrages en japonais édités à Tokyo, une nouvelle, un manuel de droit et cinq recueils de poèmes édités entre Paris et Lomé. Neuf au total.


L’objectif principal que vise chacun de mes écrits est de communiquer, de véhiculer des messages qui servent surtout à la jeune génération dont je fais parti. De cœurs en cœur, Salves d’Afrique, Hymne à la nation sont un plaidoyer pour d’abord mon pays le Togo et d’une façon plus élargie, pour le continent africain. L’attachement des togolais à leur pays, l’amour pour la mère Afrique, l’espoir, l’éveil des consciences se lisent à travers les vers qui composent chacun de ces recueils.

J’aborde aussi les questions de la migration clandestine (l’odyssée ou le journal d’un migrant), des droits des enfants (d’un cœur d’enfant). Je ne manque pas d’apporter des réponses aux questions que nombre de personne se posent sur le métier de diplomate et sur la diplomatie en elle même (la valse des diplomates).

Le manuel de droit (Relever le défi du droit) représente en quelque sorte ma part de contribution à la formation et à la facilitation du cursus universitaire de jeunes étudiants en droit, ma formation de basse. Enfin les recueils en japonais dans lesquels je livre certaines parts de mon expérience en cours au Japon et œuvre pour une meilleure compréhension des relations qui existent fort heureusement entre ce pays et le Togo.


Bientôt dans les rayons des librairies, un roman de vous. Une histoire d’amour… Pourquoi parlez-vous de l’amour au moment où l’Afrique, ou votre pays le Togo se cherche en démocratie et en développement?

L’amour pour moi reste la clé du développement. Malgré les efforts continus pour l’enracinement de la démocratie dans notre pays, vous conviendrez avec moi que sans un amour franc des fils et filles togolais envers leur pays, le développement dont nous parlons ne sera que gageure.


Toutefois je crois bien que vous ne parlez pas de ce sentiment d’amour là. Mon choix de publier « les Ronces de l’amour » tient comme toujours de ma volonté d’éduquer et de conscientiser la jeune génération. Au-delà de la passion qui illumine le récit, les lecteurs découvriront de véritables faits de société. Aussi vais-je les inviter à surtout lire à travers les lignes de l’œuvre.


Combien de temps avez-vous mis pour écrire cette nouvelle oeuvre, et qui sont les personnes ou les structures qui ont participé à son édition?


J’ai mis environs trois mois pour écrire la première partie de l’œuvre et un mois pour la seconde partie; le tout (de la gestation des idées à la finalisation de l’œuvre) étalé sur une année.

Je tire ici chapeau aux éditions continents, la maison qui édite mes œuvres à Lomé et m’accompagne depuis avril 2013. Non pas seulement pour « les ronces de l’amour » mais pour l’ensemble de mes œuvres, j’échange avec plusieurs personnes, écrivains ou non dont les avis aussi riches que variés contribuent à la finalisation de mes manuscrits. Je ne saurai tous les citer.


Peut-on parler aujourd’hui, d’une littérature togolaise en renaissance avec de jeunes écrivains comme vous ?

Je ne crois pas que la littérature togolaise ait entre temps agonisé pour parler aujourd’hui de renaissance. Ce sont peut être les togolais qui à un moment donné ont un peu tourné le dos à leurs nationaux écrivains. Quoi qu’il en soit, ce serait prétentieux de ma part de dire que la littérature togolaise renaît à travers de jeunes écrivains comme moi. La flamme de cette littérature à toujours été entretenue à travers des aînés comme Kangni Alem, Sami tchack et sur le terrain de la poésie, Joseph Kokou Koffigoh pour ne citer que ceux là dont nous suivons les pas.

Quelles relations entretenez-vous avec le monde littéraire togolais ?

J’entretiens de bonne relation avec le monde de la littérature togolaise à travers des contacts réguliers entre auteurs, et certaines structures de communication et de promotion littéraire de la place. Je suis toujours ouvert et ne manque aucune occasion pouvant contribuer à l’élargissement de mon réseau.

Comment arrivez-vous à concilier votre passion pour la littérature et votre charge de diplomate?

L’important reste chaque jour de ne pas perdre de vue que ma mission première au Japon reste la promotion du Togo dans toute sa diversité et dans tous les domaines pouvant concourir à son développement. Une fois ce cap maintenu, le reste n’est qu’une question d’organisation.

par Eli Goka, depuis Lomé

Propos recueillis pour Afrikaexpress
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