Inculpé pour sa participation présumée à une escroquerie qui aurait coûté plusieurs dizaines de millions de dollars à un riche Emirati, Pascal Bodjona a été placé jeudi sous mandat de dépôt au terme d’une nouvelle audition chez le juge d’instruction.
L’enquête avance et de nouveaux éléments semblent avoir motivé son incarcération. Il n’est pas le seul impliqué dans ce dossier. Deux autres personnes sont inquiétées par la justice. D’abord celui qui est présenté comme le cerveau de l’escroquerie, Agba Sow Bertin, un sulfureux homme d’affaires togolais, actuellement en fuite ; ensuite le Français Loïck Le Floch-Prigent.
M. Bodjona, ancien ministre de l’Administration territoriale qui doit toute sa carrière au président Gnassingbé Eyadèma et à son successeur Faure Gnassingbé, se présente aujourd’hui sans rire comme un ‘prisonnier politique’. Une thèse que ses sympathisants – dont la plupart sont rémunérés – tentent d’accréditer.