Selon des indicateurs de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) le 22 août 2014, le total des émissions de titres publics effectuées par les 8 pays membres a atteint 1679 milliards de FCFA (3,37 milliards $). La dernière opération en date, celle du Niger, a été souscrite à 190,6%. Sur les 30 milliards de FCFA offert, le pays a récolté 57,19 milliards de FCFA de souscription, au taux de 6,25%
Le 3 avril 2014 dernier, le premier emprunt nigérien avait déjà été sursouscrit et le gouvernement qui sollicitait 25 milliards FCFA avait finalement du offrir pour 63,3 milliards de FCFA. Dans l’ensemble, la demande des titres publics des pays membres de l’UEMOA a été forte, même si on peut noter que les deux derniers emprunts de la Côte d’Ivoire des 15 juillet et 7 août 2014 ont été quelque peu boudés par les investisseurs.
Dans une perspective désagrégée, le total des emprunts obligataires (obligations du trésor) a été de 726,56 milliards de FCFA, le reste ayant été effectué à travers des émissions de bons du trésor. Aussi, seulement 4 pays ont eu recours aux emprunts obligataires (la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Togo et le Niger). Le Mali se présente comme le pays ayant réalisé la plus forte marge de sur-allocation, avec 222,45 milliards de FCFA offerts sur 178 milliards de FCFA émis.
Les taux d’emprunts servis les plus bas ont été effectués au Burkina Faso avec des taux allant de 3,8% à 4%. Les taux les plus élevés ont été servis en Côte d’Ivoire, allant de 5,1% à 6,55%. La Côte d’Ivoire est aussi le pays qui détient la palme d’or actuelle de l’ensemble des émissions de la sous-région. Au total, elle a levé 676, 47 milliards de FCFA. On relèvera toutefois l’intérêt des investisseurs n’est pas complet. Le total des sommes levées par le pays reste inférieur aux 710 milliards de FCFA qu’il offrait.
Le 8 juillet 2014, un rapport de UEMOA Titres, indiquait que les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) émettront 3458 milliards de francs CFA (7,18 milliards de dollars) de dette en 2014, un montant en hausse de plus de 52% par rapport à celui émis l’an dernier, mais aussi en ajustement par rapport à la prévision initiale de 2979 milliards de FCFA faite en janvier 2014