Mise en œuvre de la méthodologie DACUM au Togo : Une vingtaine d’acteurs des secteurs public et privé impliqués dans le développement de curricula dans la formation professionnelle, en formation à Kpalimé

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Publié le mardi 26 aout 2014 | Savoir News

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Une vingtaine d’acteurs des secteurs public et privé impliqués dans le développement de curricula dans la formation professionnelle venus de trois préfectures (Zio, Tchaoudjo et Kloto) ont entamé ce lundi à Kpalime (environ 120 km au nord de Lomé), une formation de dix jours sur la méthodologie +DACUM+ en vue de renforcer leurs capacités sur les principes et les fondements de la formation par compétence et axée sur l’apprenant, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
La méthodologie +DACUM+ (Developping A Curriculum) a été mise au point dans les années 1960 au Canada dans le but de développer des programmes de formations à l’intention des adultes diplômés et sans emplois dans un contexte où les entreprises manquaient de main d’œuvre adaptée à leurs besoins. DACUM a été adoptée officiellement en 1970 et est utilisée partout dans le monde.
En Afrique, elle constitue la base pour le développement des programmes notamment de formation au Mali, au Bénin, au Kénya, en Ouganda et en Afrique du Sud etc.
+DACUM+ permet de répertorier toutes les compétences spécifiques et transversales mesurables pour l’exercice du métier ou de la profession qui doit être analysé.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier de ce lundi a été présidée par M.Adjaro Matta Esso, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Industrie (METFPI), en présence de Rudlof Schneider, conseiller technique du Programme Formation Professionnelle et Emploi des Jeunes de Lomé.
Organisée par le Ministère d’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Industrie (METFPI), cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme Formation Professionnelle et Emploi des Jeunes (ProFoPEJ), l’un des trois axes prioritaires mis en œuvre et financé par la GIZ (Deutsche Gesellschaft fÜr Internationale Zusammenarbeit) dans le cadre de la coopération bilatérale entre la République Fédérale d’Allemagne et le Togo.
Les deux pays ont convenu d’une approche multisectorielle et régionale autour de trois villes moyennes : Sokodé, Kpalimé et Tsévié.
La formation sur la méthodologie DACUM vise d’une part à doter un groupe d’acteurs locaux des compétences d’élaboration des programmes de formation favorisant l’employabilité des jeunes, et d’autre part à accompagner les secteurs impliqués dans le développement des curricula dans la formation professionnelle au Togo dans l’élaboration d’au moins trois curricula pour des métiers identifiés comme prioritaire chacun dans les villes de Sokodé (mécanique deux roues),Tsévié (mécanique automobile) et Kpalimé (menuiserie bois).
La formation pour la mise en œuvre de la méthodologie DACUM est un long processus, qui va se dérouler en trois phases dont chacune durera 10 jours. DACUM I : Analyse des besoins et identification des compétences requises, qui a démarré ce 25 août pour prendre fin le 25 septembre prochain.
Les deux autres phases seront organisées dans les autres villes d’intervention de la GIZ (Tsévié et Sokodé), il s’agit de : DACUM II (Détermination des modules et développement des guides d’apprentissage) et DACUM III (Mise en place d’un système d’assurance qualité de la formation, d’évaluation et de validation des compétences).
Pour Rudlof Schneider, la méthodologie DACUM est une approche pragmatique, une approche entre le secteur public et privé qui a été déjà expérimentée dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest avec de bons résultats.
Selon lui, cette formation permettra de former les multiplicateurs qui pourraient à long terme s’engager dans le processus de certification comme des facilitateurs DACUM pour élaborer des curricula au Togo.
"Ce projet vise à élaborer les curricula et les programmes dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. Il vise à former les formateurs dans la mécanique à deux roues à Sokodé, la mécanique automobile à Tsévié et en menuiserie bois à Kpalimé.
A la fin de cet atelier, les participants devront être capables d’élaborer une charte de compétence pour la menuiserie au Togo", a souligné Rudlof Schneider.

De Kpalimé, Ahmed Maestro

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