Plus de 2 sur 5 Personnes vivant avec le VIH/Sida ont été ou se sont stigmatisées au Togo en 2013 au vue de l’enquête nationale sur le stigma et plus de 35% des PVVIH s’auto exclus des services à eux réservés pour cause de stigmatisation. Ces chiffres sont communiqués mardi par le professeur Vincent Pitché, Coordonnateur du Secrétariat Permanent du Conseil national de lutte contre le VIH/Sida et les IST (CLNS/IST).
Le professeur a expliqué que la stigmatisation et la discrimination sapent quelque peu les efforts de lutte contre le VIH/Sida engagés par les autorités togolaises.
En effet, l’étude montre que pour éviter d’être stigmatisées, les PVVIH refusent de fréquenter les centre de santé, refusent de se faire dépister, de s’informer sur les moyens de réduire les risques d’exposition au VIH, etc.
Pour renforcer la lutte contre le Sida et mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, le CLNS et le Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH au Togo (RAS+ Togo) ont lancé mardi l’Observatoire sur la Stigmatisation et la Discrimination envers les PVVIH au Togo. La mise sur pied de cet Observatoire rentre en droit ligne des objectifs de l’Onusida qui se résument à zéro décès lié au VIH, zéro nouvelle infection et zéro discrimination.
L’Observatoire a pour but de documenter les cas de stigmatisation et de discrimination, de les collecter et d’accompagner les PVVIH victimes, contribuer à la prise en charge des victimes dans un contexte de droits humains, accompagner les PVVIH victimes pur renforcer l’objectif « Zéro discrimination » au Togo, entre autres.
L’étude sur l’index de stigma révèle que 9,2% des PVVIH ont été exclues d’une activité familiale au moins une fois au cours des 12 derniers mois, 33,5% des PVVIH ont rapporté avoir éprouvé des difficultés d’accès au logement au moins une dois au cours des 12 derniers mois et les pertes d’emploi ont rapportées par 28,2M des PVVIH.
Présent au lancement de l’Observatoire, le Coordonnateur de l’ONUSIDA au Togo, Tamsir Sall a salué la démarche et indiqué que la lutte contre le phénomène est une priorité pour l’ensemble du système des Nations Unies.