Togo - Douze (12) mois après le plan d’actions de Lomé sur les bombes à sous-munitions, sur les 54 Etats d’Afrique, 45 ont adhéré à cette convention qui interdit l'utilisation, la production, le stockage et le transfert de ces armes et le soutien des efforts de leur déminage.
L’information a été portée à la connaissance de la presse locale mardi au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération par la partie gouvernementale et la Coalition contre les Bombes à sous-munitions (CMC) en prélude à la 5ème conférence des Etats parties à la Convention sur les armes à sous-minutions prévue du 1er au 6 septembre 2014 à San José au Costa Rica.
Pays « champion » de cette convention, le Togo ira défendre ce bilan à cette rencontre internationale.
Selon Félix Kokou Aklavon (photo), membre de la CMC, « globalement, cette convention est en marche ».
« C'est un progrès évident dont nous devrions tous en être fiers. Mais tant que les stocks de ces armes existeraient toujours, plus le risque qu'ils seront utilisés dans l’avenir, est grand et ce sont encore des vies plus innocentes qui seront perdues », a-t-il ajouté.
Autre enjeu de cette conférence, les neuf (9) pays africains qui n’ont pas encore adhéré à la convention vont faire des déclarations « fortes » ou amener les instruments de ratification lors de cette conférence.
Partout dans le monde, le Togo est cité en tant que pays « champion » pour cette convention à cause de ses prouesses sur le plan international. Le Togo est le seul pays francophone d’Afrique à participer à la rédaction et à l’universalisation de cette loi aux côtés du Ghana et de la Zambie, deux pays anglophones, a rappelé Kwami Tsékpo, secrétaire général du ministère en charge des Affaires Etrangères.
En 2013, le Togo a abrité une conférence sous régionale qui a regroupé 36 Etats africains.
Un plan d’actions a été élaboré pour tous les pays qui n’ont pas encore intégré ce document international. Pour ceux qui l’ont déjà fait, il y a un plan pour la mise en œuvre de la convention.
Une bombe à sous-munitions, ou arme à sous-munitions (BASM), est une arme qui contient des dizaines, voire des centaines de sous-munitions explosives de faible calibre, également appelées bombettes.
Larguées par les forces aériennes ou lancées par l’artillerie terrestre, les BASM sont conçues pour s’ouvrir en plein vol et disperser ainsi les sous-munitions qu’elles contiennent sur une vaste superficie pouvant être équivalente à celle de plusieurs terrains de football. L’utilisation de cette bombe provoque des pertes en vies humaines surtout du côté des civils.
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