Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a servi de cadre, le mardi 26 Août 2014, à un point de presse sur l’universalisation de la convention sur les armes a sous munitions. Cette rencontre avec la presse locale a été organisé le Gouvernement togolais et la Coalition contre les Bombes à sous-munitions (CMC) en prélude à la 5ème conférence des Etats parties à la Convention sur les armes à sous-minutions prévue du 1er au 6 septembre 2014 à San José au Costa Rica.
Lire l'intervention du Sécrétaire Général du MAEC représentant le Ministre
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs accrédités au Togo,
Monsieur le Directeur des Affaires de Défense et de Sécurité,
Monsieur le représentant de la Coalition contre les armes à sous-munitions,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Distingués Participants,
Mesdames et Messieurs.
Je voudrais, avant tout propos, m'acquitter d’un agréable devoir celui de souhaiter, au nom de Son Excellence Monsieur Robert DUSSEY, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, la cordiale et fraternelle bienvenue aux différents organes de presse et de la télévision et à tous les participants à ce point de presse.
Je voudrais également témoigner toute ma gratitude aux journalistes pour l’intérêt qu’ils accordent à la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, notamment les armes à sous-munitions et les actions qu’ils mènent au quotidien en vue d’accompagner le Togo dans sa politique générale de désarmement.
J’adresse mes sincères félicitations et remerciements au représentant de la Coalition contre les armes à sous-munitions qui, de par sa franche collaboration et son appui multiforme, a rendu possible la tenue de cette importante rencontre.
Je me réjouis de votre présence à cette rencontre d'échanges et d’informations sur l’engagement du Togo pour l’universalisation de la Convention sur les armes à sous-munitions dans le monde en général et son application dans la région africaine en particulier.
Mesdames et Messieurs,
Dois-je le rappeler, le Togo n’a jamais été détenteur, ni producteur et n’a jamais utilisé les armes à sous-munitions. Par ailleurs, aucune portion de son territoire national n’est affectée par ces armes. Cependant, l’engagement de première heure du Togo en faveur du processus d’Oslo n’est plus à démontrer.
En effet, le Togo a participé à la quasi-totalité des rencontres internationales ayant abouti à l’adoption de la Convention. Aussi, le Togo a-t-il signé la Convention, lors de la Conférence diplomatique, à Oslo le 03 décembre 2008 et l’a ratifié le 22 juin 2012. Il est également partie à la plupart des conventions sur les armes de destruction massive, notamment les conventions sur les armes classiques, chimiques, nucléaires et la convention d’Ottawa sur les mines anti personnelles.
Conformément à cet engagement, le Togo a inscrit des thématiques liées à la lutte contre la prolifération des armes en Afrique, à la criminalité transfrontalière, au terrorisme, au règlement pacifique des différends, etc. comme priorités de sa présidence tournante du conseil de sécurité des nations Unies respectivement en février 2012 et en mai 2013.
Plus récemment, le Togo s’est encore montré actif avec sa participation à la 3ème réunion des Etats Parties et à la réunion intersessionnelle en avril 2013 à Genève. C’est justement au cours de cette dernière rencontre que le Togo a accepté, d’abriter le séminaire régional sur l’universalisation de la Convention en Afrique, en collaboration avec le Ghana et la Zambie et avec l’appui technique du PNUD et le soutien financier du Royaume de la Norvège.
Ce séminaire régional qui a eu lieu les 22 et 23 mai 2013 a regroupé les experts de 36 Etats africains, les Organisations Internationales, les ONG et autres organisations de la Société Civile. Au cours des travaux de cette rencontre, les participants ont abordé aussi bien l’universalisation que la mise en œuvre de la Convention par l’adoption de mesures nationales et la soumission de rapports de transparence, conformément à l’article 7 de la Convention.
A cette occasion, le Gouvernement togolais a :
- réaffirmé son adhésion totale à l’objectif d’universalisation de la Convention ;
- condamné la persistance de l’utilisation de ces armes dans le monde ;
- lancé un appel à tous les Etats africains non encore parties à rejoindre la convention dans les meilleurs délais.
En termes de résultats, les participants ont adopté un document final intitulé « Stratégies de Lomé », qui énumère les actions concrètes et spécifiques à entreprendre par les Etats en vue de l’universalisation.
Entre autres actions, le point 6 du document établit un Comité d’universalisation qui sera dirigé par le Ghana, le Togo et la Zambie. Pour ce faire, le Togo a été choisi comme point focal des pays africains francophones pour la promotion de l’universalisation de la Convention et le Ghana pour les pays anglophones. Les trois pays mènent actuellement des consultations informelles en vue du promouvoir la convention au plan africain.
Toujours dans l’optique d’atteindre les objectifs assignés à ce document final, le Togo a également pris part à la 4ème conférence des Etats parties tenue du 09 au 13 septembre 2013 à Lusaka (Zambie) et serait également présent à la 5ème conférence prévue du 1er au 5 septembre 2014 au Costa Rica.
Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais clore mon propos, sans réitérer, une fois de plus, l’engagement du Gouvernement de la République Togolaise de faire de l'universalisation de la convention sur les armes à sous-munitions sa priorité, car, de concert avec tous les pays épris des idéaux de paix et de stabilité, le Togo se doit de redoubler d’efforts pour contrer les menaces que constitue la prolifération des armes à sous munitions.
A cet effet, il voudrait inviter tous les Etats qui ne l’ont pas encore fait d’adhérer la convention afin de promouvoir un monde exempt d’armes dans toutes leurs formes.
Je puis vous assurer que mon pays ne faillira pas à cet engagement en jouant son rôle et sa partition dans la dynamique communautaire. Il compte sur l’appui des médias et de ses partenaires en développement, tels que le PNUD et les organismes internationaux, notamment la Coalition contre les armes à sous munitions et le Comité international de la Croix Rouge, dans leurs actions respectives.