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TOGO: Le gangstérisme économique et judiciaire comme mode de gouvernance de Faure Gnassingbé
Publié le jeudi 28 aout 2014  |  togo.infos


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé à Dapaong pour offrir du matériel agricole aux populations
Samedi 17 mai 2014. Dapaong. Le président Faure Gnassingbé offre du matériel agricole aux populations


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Ceux qui sont tentés, par malhonnêteté intellectuelle de défendre l’indéfendable au point de soutenir l’empressement malsain de Faure Gnassingbé et de ses acolytes à envoyer Pascal Bodjona à un procès expéditif en vue de rentrer en condamnation pénale contre ce dernier et le rendre inéligible, devront retenir leur souffle.

Les preuves d’un acharnement politique immoral sont légion et l’objectif de cet article est justement de mettre ces preuves à la place publique et de montrer combien le Togo est malheureusement dirigé par de vrais gangsters dont les actes doivent être pris comme tels par l’ensemble du peuple togolais.

Sur le plan purement judiciaire et de droit, les envoyés du pouvoir sur les médias fustigent, certainement par myopie ou malhonnêteté intellectuelle, le fait que les avocats de Pascal Bodjona se montrent aussi tatillons sur la procédure dans le dossier qu’on tente de mêler maladroitement leur client.

Ils vont jusqu’à citer le cas Kpatcha Gnassingbé où des avocats s’étaient aussi attardés sur la procédure pour ensuite être déboutés par le procès sur le fond de l’affaire.

Un tel raisonnement tiendrait, si ce procès n’avait pas eu de conséquences désastreuses sur l’économie togolaise et donc sur la poche du contribuable togolais.

Faut-il rappeler à ces esprits obtus que, le juge Pétchélébia d’alors, pour avoir commis l’idiotie juridique suprême de joindre la forme au fond du dossier et ensuite prononcer une condamnation lâche de Kpatcha Gnassingbé et coaccusés, l’Etat du Togo a dû débourser plus de 532 millions fcfa pour dédommager les victimes après le recours de ceux-ci auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO pour violation de leur droit ?

Imaginons un peu ce que représentent 532 millions de fcfa dans le secteur de l’éducation ou de la santé au Togo ? Le CHU de Lomé qui manque actuellement d’infrastructures, d’équipements et de médicaments appropriés a juste besoin de 200 millions de fcfa pour se refaire et sauver la vie des milliers de togolais qui s’y soignent, mais l’Etat du Togo n’est pas capable débloquer une telle somme.

532 millions pourraient prendre en charge les primes de tous les enseignants du Togo sur l’année, malheureusement un tel montant a été jeté par la fenêtre à cause de l’idiotie juridique causée par nos autorités.

Encore qu’avant d’obtenir un tel arrêt atténuant condamnant le Togo dans cette affaire d’atteinte à la sûreté intérieure du pays, le Prince a dû dépêcher à plusieurs reprises, un de ses proches collaborateurs à Abuja, avec de puissantes mallettes de dollars pour soudoyer les magistrats de cette Cour Communautaire.

Tout cela constitue un préjudice grave pour l’économie et le contribuable togolais sans que cela n’émeuve ces défenseurs des causes perdues.

Ailleurs, dans l’affaire des 9 députés, ce sont encore des centaines de millions de fcfa qui ont été déboursés par le Togo pour dédommager ces derniers après un autre arrêt de la même Cour qui a retenu le caractère abusif de leur limogeage de l’Assemblée Nationale. Quelle honte !

Mais il y’a encore pire que les défenseurs du moribond régime semblent oublier.

La fameuse affaire qui a opposé le Togo au groupe Ellio représenté au Togo par Togo électricité. Suite à la rupture abusive du contrat qui liait le Togo à cette société, le Togo a été condamné à payer la bagatelle somme de 29 MILIARDS de FCA.

Jusqu’à l’heure où nous écrivons cet article, l’Etat du Togo continue de payer cette somme par tranches à cette société à cause d’une simple bêtise juridique.

Il faut rappeler au peuple togolais que pour prendre en charge pendant 8 bons mois, les primes de 20 et 30 mille francs cfa accordées à l’ensemble des agents de l’administration publique sans exception, le gouvernement n’a déboursé que 10 milliards de fcfa en 2013.

Imaginons alors ce que 29 milliards auraient pu faire dans le traitement des fonctionnaires togolais ou même dans les réformes de notre éducation ou de notre santé… C’est tout simplement écœurant et révoltant !

Même dans le cas Agba Bertin que l’on recherche avidement aujourd’hui à travers la planète, le Togo a été condamné par la même Cour de Justice de la CEDEAO à lui verser la somme de 8 millions de fcfa pour l’avoir détenu arbitrairement après l’ordonnance de libération prononcé par la Cour suprême du Togo.

A cette heure où Faure Gnassingbé lui-même dit éradiquer la pauvreté au Togo avec des crédits de 5000 mille fcfa qu’il accorde à chaque ménage au Togo, combien de ménages pourraient avoir leur vie sauvée par 8 millions ? Manifestement les gens ont décidé de marcher sur la tête au Togo !



Encore un autre cas très frappant. Courant 2009, à l’aéroport Gnassingbé Eyadéma, les agents de l’ANR et consort avaient confisqué plus d’1,6 milliards de fcfa aux femmes commerçantes qui convoyaient cet argent vers Dubaï en vue de s’acheter leurs articles de commerce. Plutôt que de mettre cet argent sous scellé et attendre que le litige soit vidé par la justice, des individus ont trouvé le moyens de volatiliser cet argent.



Lorsque les femmes sont montées sur leur ergot pour réclamer avec force cet argent, c’est le trésor public qui a débloqué près d’un milliard de fcfa pour « rembourser » les victimes. Cet argent avait été partagé aux femmes dans les locaux du ministère de la justice.



Tous ces gangsters n’ont guère été inquiétés, au contraire l’on les a encore promus ou maintenus à des postes stratégiques de l’Etat. Le Togo n’est donc dirigé que par des abrutis intellectuels qui ne tiennent qu’à leurs poches et à leurs privilges matériels ?



En réalité la liste de ces cochonneries judiciaires qui ont des conséquences désastreuses sur le trésor public togolais est loin d’être close. On peut encore citer le cas Redemare où la justice a fini par condamner le Togo à rembourser près de 5 milliards de fcfa au sieur Sama Essohamlon après la confiscation brutale et éhontée de son projet par Kokou Touzoun et sa bande de voyous alors qu’il est aujourd’hui établi par les financiers chevronnés qu’un tel projet avait bel et bien un avenir.



Aujourd’hui, il y a encore d’autres menaces de condamnation imminente à coups de milliards qui attendent le Togo.



Il suffit là de prendre l’exemple du groupe ENI avec lequel le Togo avait signé un contrat d’exploration pétrolière aux larges de nos côtes et qui a été renvoyé un matin sur un coup de tête des autorités togolaises sans un minimum de décence ou d’élégance alors même que le groupe avait déjà investi des milliards de fcfa pour entamer tous ces travaux.



De quoi parle-t-on au juste dans la farfelue affaire Bodjona alors que sous les yeux de tous les togolais, les gens ont causé des préjudices moral et financier aussi graves pour le peuple togolais sans qu’ils ne soient punis ? Et si finalement Pascal Bodjona transportait cette affaire à la Cour de Justice de la CEDEAO, ce qui de toute évidence sera fait, à quel Saint le Togo va-t-il se vouer ?





Evoluons dans notre analyse pour nous focaliser sur les crimes économiques directs avérés qui, jusqu’à présents n’émeuvent personne au Togo.



A la BTCI, l’on parle aujourd’hui d’un trou financier de 87 milliards de fcfa dont 51 milliards de fonds de l’Etat. Tout cet argent s’est évaporé sans que personne au sommet de l’Etat ne crie gare. La seule solution que l’on a trouvée a été de changer le directeur général, sans plus. Quelle honte !!!



Togotelecom traine aujourd’hui des dizaines de milliards de trous financiers causés par la gloutonnerie et le gangstérisme de ses dirigeants et même des ténors du régime. Là aussi l’on a juste muté le directeur général sans autre forme d’action. Que se passe-t-il concrètement avec nos dirigeants au Togo ?



Prenons maintenant l’exemple de l’hôtel 2 février, le fleuron des hôtels au Togo qui a été contraint d’arrêter ses activités depuis près de 10 ans par la faute du mercenaire au col blanc et certains ténors du régime qui ont élaboré un contrat fantaisiste avec la Libye pour ensuite engranger, pour leur propre compte, des milliards de fcfa sur le dos du contribuable togolais. Depuis lors l’Etat du Togo n’a plus d’hôtel où il pourrait recevoir des hôtes de marque. Où va notre pays ?



Qui, après tous éléments évidents que nous venons évoquer peut objectivement nier que les maladroites poursuites initiées contre Pascal Bodjona ne relèvent pas d’un acharnement politique ?



Qui peut encore nier que c’est parce que le système actuel et son chef Faure Gnassingbé redoutent le fils de Lébilaki Bodjona qu’ils ont vite fait de l’envoyer en prison sur des motifs farfelus qui, a priori ne causent aucun préjudice direct au contribuable togolais ?



Honnêtement, nos dirigeants ont littéralement perdu le minimum de valeurs qui distinguent les hommes des autres créatures. Mais ce qui est encore plus déplorable pour notre pays, c’est qu’il puisse avoir encore de petits esprits qui croient devoir s’afficher à la place publique pour défendre ces gens aussi légers, sans foi ni loi.


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