Elaboration du Programme National de Lutte contre les Grossesses et des Mariages Précoces des Adolescents au Togo : Une quarantaine d’acteurs des secteurs public et privé et des partenaires en conclave à Kpalimé

Société

Publié le jeudi 28 aout 2014 | Savoir News

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Dans le dossier

Activités de la société civile

Un atelier technique d’orientation pour l’élaboration du Programme National de Lutte contre les Grossesses et les Mariages Précoces des Adolescentes au Togo, qui regroupe une quarantaine d’acteurs des secteurs public et privé, ainsi que des partenaires techniques et financiers, a été officiellement ouvert ce mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), par Mme Ahoéfa Dédé-Ekoué, Ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisé par le Ministère de l’action sociale en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire (MEPS), avec l’appui du Fonds du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), cet atelier vise à élaborer un document d’orientation technique en vue de la rédaction du programme national de lutte contre les grossesses et les mariages précoces des adolescents au Togo.
Dr Justin N’Guessan Koffi, Représentant Résident de l’UNFPA-Togo, Mme Agnélé Mensah (ancienne ministre), Dr Awou Ottèko Koffi Apédo, préfet de Kloto étaient présents à la cérémonie d’ouverture.
L’accès aux services de santé sexuelle et la reproduction des adolescentes et des jeunes deviennent une réelle préoccupation des dirigeants. Selon une étude menée en 2013 par l’UNFPA, dans les pays en voie de développement, plus d’un tiers de femmes âgées de 20 à 24 ans sont mariées avant l’âge de 18 ans et près de 12% avant l’âge de 15 ans.
Le Togo, avec 30,7% de jeunes de 10 à 24 ans, n’échappe pas aux phénomènes des grossesses et mariages précoces. Le taux de prévalence des grossesses précoces au Togo est de 17% et varie selon les régions tandis que près d’un tiers des femmes entre 15 et 49 ans au Togo se sont mariées avant l’âge de 18 ans.
Au regard de cette situation, les ministères en charge de l’action sociale et de l’enseignement primaire et secondaire, avec l’appui de l’UNFPA, se sont engagés à mener une lutte plus efficace contre les grossesses et les mariages précoces avec une réelle implication de tous les acteurs intervenants dans la santé de reproduction et le développement des jeunes.
A cet effet, un comité technique de pilotage a été mis en place et une analyse situationnelle a été rédigée, afin de mieux apprécier les deux phénomènes au Togo. C’est dans ce cadre que cet atelier est organisé en vue de développer un projet du programme national de lutte contre les grossesses et les mariages précoces.
Pour la ministre de l’action sociale, ce programme vise à doter notre pays d’un plan de réponse intégrée et accélérée contre les grossesses et mariages des adolescents, à renforcer la qualité et l’échelle des actions en vue de libérer le potentiel socioéconomique de nos filles, sauvegarder le bien-être de la prochaine génération et de renforcer les conditions pour le développement accéléré et inclusif de notre pays en ligne avec la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi de notre pays.
"Nous passons beaucoup de temps à travers le ministère de l’action sociale, le ministère de l’éducation, de l’éducation, l’enseignement primaire et secondaire et les Ongs à sensibiliser les acteurs sur les inconvénients des grossesses précoces et les mariages précoces", a précisé Mme Ahoéfa Dédé-Ekoué.
"Et donc ces sensibilisations sont importantes, parce qu’elles permettent d’abord aux enfants, donc aux filles et aux garçons de pouvoir prendre en main leur avenir, mais aussi à la communauté toute entière de les accompagner. Car, il faut un soutien aux enfants pour éviter certains fléaux qui empêchent les filles particulièrement de pouvoir réaliser leurs potentialités", a-t-elle souligné.
Selon Mme Ekoué, le gouvernement est résolument engagé à lutter contre les grossesses et les mariages précoces à l’égard des enfants et particulièrement à l’égard des filles y compris le mariage précoce. Elle a énuméré des actions menées par le gouvernement notamment le code de l’enfant, la loi sur la santé de reproduction, le code des personnes et de la famille, la ligne verte Allo 1011, les sensibilisations etc.
Le Représentant Résident de l’UNFPA-Togo, Dr Justin N’Guessan Koffi a quant à lui rendu un vibrant hommage aux autorités ministériels qui ont mis les bouchées doubles pour la tenue effective de cet atelier qui ouvrira un chantier pour la promotion de la jeunesse, et particulièrement de la jeune fille togolaise.
"La prévention des grossesses chez les adolescentes et l’éradication des mariages précoces dont elles continuent d’être victimes, apparaissent comme un chantier qui mérite davantage d’attention, où il convient de converger les efforts de toutes les parties prenantes, pour donner aux jeunes, surtout aux jeunes filles, des opportunités égales pour valoriser leurs potentialités d’instruction et de formation, en vue de leur pleine autonomisation future", a-t-il indiqué.
Mercredi, la délégation ministérielle, les partenaires et les participants ont suivi ensemble un film documentaire sur les grossesses précoces, qui leur a permis d’être informés sur les résultats de l’analyse situationnelle des grossesses et mariages précoces au Togo.
Cet atelier permettra surtout aux participants de définir les grands axes stratégiques du Programme National de Lutte contre les Grossesses et des Mariages Précoces des Adolescents au Togo et d’identifier les acteurs impliqués dans cette lutte avec leurs rôles et responsabilités. Le mécanisme de coordination, de suivi et d’évaluation dudit programme fera également l’objet de discussions. FIN
De Kpalimé, Ahmed Maestro

Commentaires