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Rentrée 2014: la riche moisson des romans d’Afrique et de sa diaspora
Publié le vendredi 29 aout 2014  |  RFI


© Autre presse par DR
Sami Tchak, célèbre écrivain togolais résidant à l`étranger.


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Les écrivains d’Afrique et de la diaspora noire de renom n’ont pas à s’en faire, leur succession est assurée. Preuve en est cette rentrée littéraire 2014 dans laquelle la nouvelle génération d’auteurs plus talentueux les uns que les autres a la part belle. Sans pour autant faire de l’ombre à leurs aînés qui se distinguent encore et toujours par leur production profonde et enchanteresse.

Avec les romans de Taiye Selasi, Fiston Mwanza Mujila, Chibundu Onuzo et Max Lobe programmés cet automne, la rentrée littéraire 2014 a mis le cap sur la nouvelle génération d’auteurs africains. Héritiers de la grande tradition de la fiction d’Afrique en langues européennes, ces nouveaux « afropolitains », terme par lequel ils aiment se désigner, donnent à lire des récits résolument modernes dont l’action se déroule entre l’Afrique d’où ils sont issus et l’Occident où ils battent le pavé à la recherche d’inspiration et de reconnaissance. Ils écrivent sans complexe dans les langues des anciens colonisateurs sans se plus poser les questions devenues aujourd’hui caduques sur le désespoir de devoir raconter « avec des mots de France ce cœur qui (leur) est venu du Sénégal » !


Shakespeare à Lagos

Le désespoir des premières générations de romanciers et poètes a désormais cédé la place à la confiance, confiance retrouvée des écrivains africains dans leur art et leurs destins. Leurs récits sont engagés comme eux dans l’épopée du monde contemporain, en instance de mondialisation. Ils en brossent les contours, les failles et les promesses. C’est le devenir de ce monde que les sociologues qualifient volontiers de « post-post-colonial », qui est le thème du premier roman très attendu de Taiye Selasi Le ravissement des innocents (Gallimard). C’est un roman d’exils et d’immigrations heureuses où se croisent les destins faits de succès professionnels, de ruptures et de profonds sentiments de dislocations des différents membres d’une famille de Nigériano-Ghanéens établie aux Etats-Unis. Conteuse hors pair, Selasi qui a grandi entre Londres et Massachusetts, mêle avec talent le passé et le présent, la géographie et l’histoire, la vie et la mort, comme peu de romanciers savent le faire dès leur premier livre.


Tram 83 (Métailié) de Fiston Mwanja Mujila est aussi un premier roman. Il puise dans la vitalité de sa langue et dans la férocité de l’envie de vivre du peuple congolais qu’il met en scène, sa force poétique et hallucinée. Cette force est manifeste dès les premières lignes qui campent le bordel éponyme au centre du récit. Le romancier en fait la métaphore du chavirement de tout un continent. « C’était le seul endroit du globe où l’on pouvait se pendre, déféquer, blasphémer, s’amouracher et dérober sans se soucier du moindre regard. » Ainsi va le monde, selon FMM, acronyme de ce romancier congolais bourré de talents. Francophone, poète et nouvelliste, Fiston Mwanja Mujila livre avec Tram 83 (Métailié) un premier roman prometteur, annonciateur du riche avenir de la fiction africaine. Ce roman fait partie de la dizaine des titres retenus par Le Monde pour la deuxième édition de son prix littéraire dont les lauréats seront proclamés en septembre.

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