Pour la première fois depuis les élections législatives de juillet 2013, le collectif Sauvons le Togo et la coalition Arc-en-ciel ont donné une conférence de presse conjointe. Les deux regroupements de l’opposition togolaise demandent au gouvernement de faire arrêter les travaux de la Commission nationale électorale indépendante (Céni).
Tous les responsables des partis politiques de l’opposition étaient représentés. Zeus Ajavon, coordonnateur du collectif Sauvons le Togo (CST), a présidé la conférence, entouré de Jerry Tama, Brigitte Adjamagbo, Paul Dodji Apévon, tous de la coalition Arc-en-ciel, ainsi que d’Abass Kaboua, du collectif Sauvons le Togo en bout de table.
Tour à tour, ils ont dénoncé l’immixtion du ministre de l’Administration territoriale dans les activités de la Céni. Ils l’accusent de signer des contrats gré à gré à l’insu de l’institution censée organisée la prochaine élection présidentielle. Il faut, ont-ils dit, que le gouvernement arrête ces dérives et suspende toutes les activités en cours à la Céni jusqu’à l’installation consensuelle d’une nouvelle institution pouvant conduire l’élection présidentielle de 2015 dans la transparence et l’équité. Cette élection est capitale, il faut lui éviter des lendemains catastrophiques disent les opposants.
Pour Gilbert Bawara, ministre de l’Administration territoriale, s’il y a eu du retard dans la recomposition de la Céni, c’est principalement en raison des actes posés par des démembrements du CST et de la coalition, deux regroupements qui sont représentés à l’Assemblée nationale et qui cherchent à être des partis extraparlementaires. Dans tous les cas, le dialogue sera maintenu avec toutes les sensibilités politiques assure-t-il, avant de conclure, que le gouvernement continuera à apporter son soutien appuyé à la Céni dans la bonne conduite du processus électoral.