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TOGO: Inefficace sécurité routière
Publié le vendredi 29 aout 2014  |  togosite.com


© Autre presse
Accidents de la route : 1 mort et 47 traumatisés


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« Avant, je mettais la gomme. Je prenais des risques inutiles sur la route. Maintenant, je suis très, très prudent» (James Dean)


Onze citoyens togolais viennent de périr dans un accident de la circulation, selon un communiqué du ministère des Transports. L’accident survenu à hauteur d’Agbélouvé – sis à une soixantaine de kilomètres au nord de Lomé – dans une collision entre un camion et un minibus de transport en commun a causé donc le décès par
calcination de ces onze compatriotes.


Voilà un fait très triste qui amène tous les Togolais à revivre dans l’esprit le film du très touchant drame de Talo, à l’entrée de la ville d’Atakpamé, en avril dernier avec 47 personnes mortes dans un accident. Non seulement l’accident d’Agbélouvé a également le mérite de nous rappeler que selon le vœu de Faure Gnassingbé, l’année 2014 est placée sous le signe de la sécurité routière, avec un certain nombre de mesures allant des moins exigeantes aux plus drastiques : le port obligatoire de casque, de ceinture de sécurité, l’interdiction de circuler entre 18h et 5h pour une certaine catégorie de voiture, le retour des contrôles routiers etc.

Les circonstances de l’accident de ce week-end à Agbélouvé imposent sans doute un bilan à mi-parcours de cette année de sécurité routière, car la guerre lancée par Faure Gnassingbé contre une insécurité routière devenue inquiétante à un moment pour tous
est salutaire dans la forme.

Avec un tableau de bord d’accidents mortels qui affichait entre 2009 à 2013, 3.000 morts au Togo, selon les statistiques du ministère de la Sécurité, il y avait nécessairement besoin de prendre des mesures idoines.

Mais l’année de sécurité routière conçue par Faure Gnassingbé et contenue dans un discours «fourre-tout».

à l’occasion de la fête de la souveraineté nationale pèche sur le plan
de sa conception ou de son fond. Décidée de façon hâtive et
circonstancielle au lendemain du drame de Talo, l’année de sécurité
routière voulue par le Prince avait plutôt des allures politiques qui
lui enlèvent tout caractère scientifique digne. Car un projet de
sécurité bien planifié, mûri profondément avec un schéma d’exécution
bien ficelé, laisserait difficilement vivre encore en si peu de temps,
après son lancement, un tel drame.

Le nombre de tués et de blessés par suite d’accidents de la circulation a peut-être chuté à la suite de la décision de Faure Gnassingbé.

En attendant que de nouvelles statistiques ne le prouvent éventuellement, il faut que l’on passe au scanner et avec une certaine minutie d’autres causes profondes de ces accidents mortels dont le non-respect des codes de la route, le laisser-aller de la police qui manque de ressources financières suffisantes, et qui compte beaucoup plus sur le bakchich au lieu d’appliquer des mesures de sécurité efficaces, le manque d’écoles véritablement spécialisées dans la formation des chauffeurs, l’absence de contrôle technique sérieux des véhicules, l’absence de garages spécialisés et sérieux en mécanique, ce qui suppose que beaucoup de mécaniciens se débrouillent à adapter des pièces défaillantes…

Il ne suffit donc pas de décréter une année de sécurité routière, il faut prendre des mesures préventives, mettre en place un système efficace de lutte contre le laisser-aller qui doit se baser sur d’importants éléments comme la hausse du revenu salarial de la police et la mise à disposition d’un système des données
informatisées efficaces sur tous les véhicules.

Le premier, par exemple encouragera la police à lutter contre la corruption et le second, à dissuader les fraudes dans le système de contrôle technique.

Ivan Xavier Pereira

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