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Interdiction des sachets plastiques : Le désarroi des commerçants
Publié le vendredi 29 aout 2014  |  icilome


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Les activités au grand marché de Lomé


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Togo - Impuissants, désemparés et visiblement un peu en colère, les commerçants, du moins ceux que nous avons rencontrés ce matin, disent ne pas comprendre la décision du gouvernement si tant est qu’il laisse les industriels fabriquer les sachets plastiques non biodégradables.

"Voilà encore une décision qui va pénaliser non seulement nous les commerçants, mais également nos familles ; puisque c’est l’activité que nous menons pour les nourrir", a indiqué une commerçante de sachets plastiques au grand marché de Lomé ce matin.

En effet, le gouvernement vient de donner un délai moratoire qui court jusqu’au 1er novembre 2014. Passé ce délai, la production, l’importation et la vente des sachets plastiques seront strictement interdites sur le territoire togolais. "Enfin, le gouvernement réagit. Il n’est jamais trop tard pour bien faire", a déclaré un responsable d’une association de protection de l’environnement.

Depuis 2011, le parlement du Togo a voté une loi qui interdit l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables sur toute l’étendue du territoire. Malheureusement, cette loi est restée inappliquée pendant trois années. Ainsi donc, la production et la commercialisation sont devenues une réalité vivante. Pire, des usines ont été installées dans le pays et continuent de produire en quantité ces sachets.

"On nous demande de ne plus vendre les sachets plastiques, mais pourquoi ils les laissent entrer dans le pays ? On connaît des grandes personnalités qui détiennent des usines de fabrication de ces sachets plastiques", nous a dit dame Ayélé, commerçante et distributrice de ces sachets en gros et en détails. En tout cas, nous les pauvres, on nous piétine et personne ne peut nous sortir dans ce merdier, poursuit-elle dans un air très furieuse

A en croire nos interviewés, les sachets plastiques biodégradables reviennent trop chers. Raison pour laquelle elles préfèrent les non-biodégradables. Mais ceux-ci connaissent aussi une hausse par rapport à leur prix ces derniers temps.

"Il y a quelques mois, nous achetons le carton des sachets non-bio à 15 000 FCFA. Mais aujourd’hui, il coûte 17 000 FCFA. Si les sachets non-biodégradables sont allés jusque-là, imaginez ce que seront les sachets biodégradables qui, eux, sont naturellement chers", a de souligné de son côté, Mlle Soso, revendeuse de sachets plastiques de gammes diverses : le bio et le non-bio.

Ces revendeuses mettent aussi les sachets recommandés (biodégradables) dans leurs marchandises, mais c’est infime par rapport aux sachets interdits. "C’est parce qu’ils reviennent chers que nous n’arrivons pas à les payer en grande quantité. Et aussi, les gens n’achètent pas à cause de leur prix élevé", a-t-elle continué.

Il y a également le problème d’écoulement. "Les sachets non-biodégradables se vendent très rapidement. Par contre les bio peuvent faire plusieurs semaines voire des mois sur nos étalages", a-t-elle reconnu.

Quant aux spécialistes de l’environnement, ils soutiennent la décision du gouvernement et demandent aux acteurs de s’y plier.

"A force d’acheter les sachets biodégradables régulièrement, leur prix va chuter. Il faut que les populations comprennent que cela va de leur intérêt. Les sachets plastiques non-biodégradables sont un danger pour nous", a expliqué un autre responsable d’Ong, œuvrant dans la préservation de l’environnement.

Rien qu’à voir les rues de Lomé jonchées de ces sachets plastiques non-biodégradables, on ne peut que donner raison aux environnementalistes. Ils sont sources d’inondation dans de nombreux quartiers de Lomé, puisqu’ils (les sachets plastiques non-bio) bouchent les caniveaux et empêchent les eaux de pluie de couler normalement.

Toutefois, les commerçantes et commerçants de ces matières restent désemparés. Seule, une action concertée entre ces derniers et les décideurs pour trouver un terrain d’entente peut détendre la situation.

Au moins 3 milliards de ces sachets plastiques sont utilisés chaque année à Lomé, selon les statistiques de l’Association "Pour un Avenir Ensoleillé (PAE)", œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement.

D’après les enquêtes, il faut environ 300 ans pour que les sachets plastiques non-biodégradables se décomposent. Aux Émirats arabes unis, environ la moitié des animaux à bosses périssent des suites de famine causée par la consommation de plastique. En Mauritanie, même problème. "Près de 80 % des bovins tués aux abattoirs de Nouakchott sont porteurs de sacs plastiques dans leur panse", avait laissé entendre le ministre mauritanien de l’Environnement.

Fin

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