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Ebola: Mettre fin à l’interdiction des vols vers les pays touchés
Publié le dimanche 31 aout 2014  |  PANA


© aLome.com par Atapointe
Le président John Dramani Mahama élu à la tête de la CEDEAO
Samedi 29 mars 2014. Yamoussoukro (Côte d`Ivoire). Le président ghanéen John Dramani Mahama succède au président ivoirien Alassane Ouattara a la tête de la CEDEAO


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Les ministres de la Santé de la CEDEAO pour la fin de l'interdiction des vols vers les pays touchés par Ebola - Les ministres de la Santé de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont lancé un appel vibrant aux compagnies aériennes pour qu'elles reprennent leurs vols sur les pays touchés par Ebola pour un approvisionnement en produits et matériels médicaux et toute autre assistance pour contenir la propagation actuelle de cette maladie mortelle.

ls ont souligné dans un communiqué publié jeudi soir après une réunion d'une journée à Accra, que la situation actuelle ne concernait pas seulement les pays touchés, en insistant sur la nécessité pour les autres pays, partenaires et organisations de leur venir en aide.

La Maladie à Virus Ebola (MVE) a fait 1.552 morts en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée et au Nigeria dans ce que l'on peut considérer comme sa plus redoutable épidémie depuis qu'elle a été découverte il y a une quarantaine d'années et elle constitue, selon les ministres, une menace pour la santé publique régionale et mondiale ainsi que pour l'économie et la sécurité sociale.

En réaction à l'épidémie, des compagnies aériennes ont arrêté leurs vols sur le Liberia, la Guinée et le Sierra Leone et le président du Ghana, John Draman Mahama, a noté dans son discours d'ouverture que certains des ministres de la Santé de ces pays n'avaient pu assister à la réunion à cause de ces suspensions de vols.

Selon l'Agence ghanéenne de presse (GNP), la réunion a également invité les pays de la CEDEAO qui avaient fermé leurs frontières à certains des pays touchés à les ré-ouvrir, en soulignant qu'une fermeture exceptionnelle des frontières devrait faire l'objet d'une consultation avec les pays touchés, puisque la fermeture des frontières entrave la productivité économique.

'Les pays sont ainsi invités à se consulter mutuellement et à prendre l'avis de l'Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et de l'OMS s'il faut une fermeture exceptionnelle des frontières'.

Le président Mahama a noté que dans la panique suscitée par Ebola, certaines réactions avaient plutôt un effet négatif en isolant et en aggravant la situation dans les pays touchés.

Certains pays ont également interdit aux bateaux en provenance des ports des pays touchés d'entrer dans leurs ports, ce qui a poussé certains transporteurs à refuser d'accepter des cargaisons à destination des pays touchés.

Cette situation, associée à l'annulation des vols de plusieurs compagnies aériennes vers les pays touchés, rend difficile l'expédition d'équipements essentiels et de personnel dans ces pays, a déclaré le président Mahama, en ajoutant que les pays touchés ne devaient pas être isolés.

La réunion spéciale de l'Assemblée des ministres de la Santé a été précédée d'une réunion d'experts de la santé sur le thème: 'Assurer la synergie des stratégies appropriées et d'une riposte efficace à la Maladie à Virus Ebola (MVE) dans la région de la CEDEAO'.

Elle s'est tenue en présence des ministres de la Santé, d'experts épidémiologistes des 15 pays de la CEDEAO ainsi que de partenaires en santé pour renforcer la mise en œuvre des stratégies pour contenir l'épidémie de MVE dans la sous-région.

Elle a dressé un bilan de l'épidémie, passé en revue les recommandations de diverses réunions, identifié les défis et fait des recommandations pour les résoudre.

La réunion a recommandé la mise en place d'un groupe de coordination ministériel ad-hoc composé des ministres de la Santé des pays touchés et la création d'un comité technique de surveillance qui seront présidés par le ministre ghanéen de la Santé pour surveiller la situation.

Elle a préconisé la création de corridors humanitaires sanitaires et économiques, un soutien financier à la recherche scientifique et une contribution rapide des pays et du secteur privé en un fonds pour lutter contre l'épidémie.

Les ministres de la Santé ont recommandé le renforcement de la surveillance épidémiologique aux points d'entrée, le renforcement des structures sanitaires à travers le renforcement des capacités et la mise en place de centres d'isolement et de traitement ainsi que la diffusion de messages clairs et cohérents.

En Guinée, il y a eu 648 cas de MVE, dont 482 cas confirmés par des tests de laboratoire et 430 décès; le ministre libérien de la Santé et de l'Action sociale et l'OMS ont rapporté 1.378 cas cliniques, dont 694 décès; le Nigeria a rapporté 17 cas suspects, dont 13 confirmés par des tests de laboratoire et 06 décès tandis que la Sierra Leone a rapporté 1.026 cas suspects avec 422 décès.

Les ministres ont invité les populations de la sous-région à ne pas céder à la panique mais à respecter les instructions qui leur sont données par les experts sanitaires.


Le Dr. Kwaku Agyeman-Mensah, ministre ghanéen de la Santé, a appelé à la mobilisation des responsables communautaires, religieux et politiques à renforcer la sensibilisation et la compréhension de la maladie.

'La crise à laquelle nous faisons face est un signal d'alarme pour le renforcement de nos systèmes de santé et de nos communautés pour relever le défi de faire de la santé la première priorité de nos efforts de développement', a-t-il indiqué.

D'autre part, le ministre délégué à la Santé du Ghana, le Dr. Victor Bampoe, a annoncé que la Banque africaine de développement (BAD) avait réservé 60 millions de dollars pour les pays touchés par la MVE, tandis que 150 millions de dollars supplémentaires sont disponibles par le biais de prêts et subventions accordés aux pays touchés par Ebola dans la sous-région dans le cadre des efforts pour mobiliser des ressources pour lutter contre la maladie.

D'autre part, l'OMS a publié jeudi une feuille de route pour intensifier la riposte internationale contre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest destinée à stopper sa transmission dévastatrice dans le monde entier en six à neuf mois, tout en faisant face rapidement aux conséquences de toute autre propagation internationale.

Le communiqué a indiqué que cette feuille de route reconnaissait la nécessité de se pencher, en parallèle, sur l'impact socio-économique plus large de l'épidémie et de réagir à la nécessité urgente d'intensifier radicalement la riposte internationale.

L'OMS note que près de 40 pc du nombre total de cas signalés se sont déclarés ces trois dernières semaines.

D'après le communiqué, la feuille de route est basée sur les commentaires d'un grand nombre de partenaires, dont les autorités sanitaires dans les pays touchés, l'Union africaine (UA), les banques de développement, d'autres agences de l'ONU, Médecins sans Frontières (MSF), et les pays apportant un soutien financier direct.

'Elle servira de cadre pour la mise à jour de plans opérationnels détaillés. La priorité étant donnée aux besoins des centres de traitement et de gestion, à la mobilisation sociale et aux inhumations dans des conditions sûres. Ces plans seront basés sur des données recueillies sur site et publiées régulièrement dans des rapports de situation, à partir de cette semaine'.


La feuille de route de l'OMS sera complétée par la création d'une plate-forme opérationnelle séparée à l'échelle de l'ONU apportant les compétences et capacités des autres agences, y compris dans les domaines de la logistique et du transport.

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