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POUR DELA, J’ACCUSE !
Publié le lundi 1 septembre 2014  |  Focus Infos


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Le 20 août dernier, Jules Komlanvi Délali AGBOH, l’un de nos collaborateurs décédait laissant derrière lui une veuve inconsolable, une innocente petite fille de cinq (5) ans et un grand vide au sein de la rédaction de FOCUS INFOS. Agé d’à peine trente-huit (38) ans et apprécié de tous, il fut l’un des premiers à collaborer au journal, surtout l’un des plus disponibles et dynamiques. «Un fidèle » s’il y a un mot qui devait résumer qui il fut pour l’organe.


Ceux qui croient en Dieu, fatalistes, diront qu’ « Il a donné ; il a repris ». D’autres, plus philosophes estimeront que la mort fait partie de la vie : tous les êtres humains dès leur naissance, savent que c’est une étape à laquelle nul n’échappera. Tout cela est sans doute vrai et devant notre impuissance, nous ne pouvons qu’invoquer l’espérance. Celle qui nous donne la force parce que nous projetant dans l’au-delà pour souhaiter que DELA y repose en paix ; loin des contingences et des turpitudes de ce monde.

Mais la foi en une vie meilleure après la mort, l’irrationnel dans lequel celle-ci nous fait baigner ne saurait nous exonérer de nous interroger. Là pour le coup, sur des questions bien rationnelles. Comment expliquer par exemple qu’un patient, hospitalisé pendant plus de six (6) jours n’ait reçu la visite d’aucun médecin ? Que pendant tout ce temps, il n’ait eu de soins que douze (12) sérums intraveineux à base de glucose et qu’aucune analyse médicale ne lui a été prescrite ou demandée ?

Pourtant, l’état dans lequel DELA est arrivé au CHU laissait présumer de la gravité de son état et aurait dû interpeller l’équipe médicale : yeux jaunis, ventre ballonné, pieds enflés, corps tuméfiés etc. Autant de signes que n’importe qui, même sans aucune notion de médecine, aurait vus comme l’expression d’une pathologie nécessitant de diligents soins.
J’accuse donc le CHU Campus d’être le grand responsable du décès de notre collaborateur pour avoir faite preuve de négligence et de laxisme ; comportements intolérables dans ce cadre censé soigner et sauver des vies.

Pas que responsable. J’accuse le CHU Campus d’être coupable de n’avoir pas soigné DELA en lui prodiguant les soins dont il avait besoin ; et de n’avoir pas fait tout ce qui était possible pour le guérir.
Nous ne sommes pas dupes : les responsables de ces successions de comportements scandaleux ayant conduit au décès de notre collaborateur ne seront jamais punis. Une procédure judiciaire n’a quasiment aucune chance de prospérer non plus. Mais nous sommes convaincus que le cri de cœur et de révolte de toutes les familles meurtries par le décès presque évitable de leurs proches, finiront peut être un jour, par réveiller un semblant de professionnalisme chez le soi-disant personnel médical de ce CHU. Car le plus insupportable, est ce sentiment de je-m’en-foutisme qui le caractérise, de l’admission du patient jusqu’à son décès, y compris lors de la récupération du corps. Certes, les professionnels des hôpitaux, pour des raisons évidentes, doivent éviter de s’attacher aux patients. Mais il est inacceptable qu’ils fassent preuve d’autant d’indifférence.



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