Togo - Présidente de l’Association Women Solidarity Association of Togo (WO.S.A.T) basée à Chicago aux Etats-Unis, Christine Kuwornu est porteuse d’un message de solidarité à l’endroit de ses compatriotes togolais.
Revenue au Togo dans le cadre des activités de son association, elle a accepté répondre aux questions de l’Agence de presse Afreepress. Pour elle, « tous les Togolais vivant dans la diaspora ont un devoir de solidarité envers le Togo leur pays ».
« Nous avons une obligation de regarder dans notre rétroviseur pour revenir toutes les fois que nos frères ont besoin de nous », confie-t-elle.
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Afreepress.info : Afreepress.info : Vous êtes la présidente de l’Association WO.S.A.T. Qu’est-ce que c’est exactement ?
Christine Kuwornu : WO.S.A.T, définie en anglais comme Women Solidarity Association of Togo, est une association qui regroupe des femmes togolaises vivant à Chicago. Elle a été créée le 7 novembre 2007 et son siège est à Chicago. Ses objectifs tournent autour de l’éducation.
Afreepress.info : Quels sont les secteurs d’activités dans lesquels WO.S.A.T intervient ?
Christine Kuwornu : L’Association a été créée pour répondre à un besoin, celui de la solidarité et nous nous investissons beaucoup plus dans ce secteur. D’abord à Chicago, nous sommes très solidaires entre nous et nous nous portons assistance, nous nous entraidons les unes les autres. Togolaises à la diaspora, nous n’avons pas d’autres choix que l’entraide.
Nous sommes impliquées dans l’éducation, ce qui explique notre décision de distribuer des kits scolaires aux élèves nécessiteux. En dehors de ce secteur, nous sommes aussi dans la santé. Très prochainement, nos actions s’étendront à d’autres choses.
Afreepress.info : L’immigration est toujours conçue comme une option individualiste. Qu’est-ce qui a motivé le fait que vous vous soyez mises en association ?
Christine Kuwornu : La diaspora a un devoir de solidarité envers le pays. Pour répondre à ce besoin, les actions individuelles ne sont pas porteuses. Ceci explique en partie le fait que nous nous sommes mis en association. Ce désir est né de la bonne volonté de nous toutes et de l’amour que nous avons pour notre Patrie. En plus, c’est le manque d’associations de femmes qui nous a interpellé puisqu’il y a une grande association qui regroupe les Togolais de Chicago mais aucune pour les femmes. Nous savons aussi que lorsque des femmes se mettent ensemble pour une même cause, il y beaucoup de choses positives qui en sortent. On dit souvent que l’union fait la force. Donc, nous avons vite compris qu’ensemble, on pouvait faire beaucoup de choses.
Afreepress.info : Qu’avez-vous comme impressions à la fin des actions que vous venez de poser en matière de don de kits scolaires ?
Christine Kuwornu : Si nous voulons faire un bilan, c’est qu’il est satisfaisant. Nous sommes satisfaites vue que nous avons constaté que ce que nous avons amené servira à quelque chose. Que ce soit à Kouméa où nous étions jeudi ou à Agoè Danliko, nous avons lu la joie sur le visage des enfants et cela nous réconforte.
Nous remercions sincèrement les bonnes volontés qui nous ont pu aider à apporter une contribution, aussi infime soit-elle, pour l’épanouissement des enfants que nous estimons tant.
Au même moment, nous avons touché du doigt les réalités de certaines localités et nous avons compris que nous avons du pain sur la planche. Il reste encore beaucoup à faire dans le sens de la promotion de l’éducation dans notre pays. De retour à Chicago, nous allons nous concerter pour trouver des solutions à certains problèmes.
Afreepress.info : Aujourd’hui la plupart des associations surtout de femmes, s’activent à relever l’image de la femme en général et celle de la jeune fille en particulier. Qu’en est-il de WO.S.A.T ?
Christine Kuwornu : WO.S.A.T n’est pas en marge des actions qui sont menées sur le terrain en faveur de la promotion du genre. Nous avons toute une panoplie d’événements qui seront menés dans le sens d’amener les femmes à connaître leur droits et devoirs et aux jeunes filles à savoir la place qu’occupe l’éducation dans leur vie. Dans un futur proche, nos actions se focaliseront beaucoup plus sur les filles.
Afreepress.info : Vous êtes rentrées ces vacances sans avoir à payer pour le visa grâce aux actions du gouvernement togolais. Que dites-vous de cela ?
Christine Kuwornu : C’est un pas de géant que notre pays vient de faire et je crois que nous ne pouvons que dire merci. Cela va faciliter la vie à la diaspora et va permettre aux Togolais vivant ailleurs d’investir beaucoup plus pour le développement du pays. Auparavant c’était un casse-tête chinois quand il faut penser revenir au pays mais désormais, c’est chose facile.
Pour nous qui sommes des associations travaillant sur le terrain, nous pourrons venir plus souvent au pays pour mener des actions, nos œuvres sociales, contribuant ainsi au développement de notre nation de concert avec les autres associations qui sont à la diaspora et qui font déjà ce travail.
Afreepress.info : Des perspectives d’avenir ?
Christine Kuwornu : WO.S.A.T est très ambitieuse et pour cela, nos perspectives d’avenir sont innombrables mais le coin du voile se lèvera au fil du temps et selon la feuille de route dont nous disposons. Bien avant, nous demandons à Dieu Tout-Puissant de nous garder en vie afin que nous puissions continuer ce que nous avons commencé.
Afreepress.info : Votre mot de fin ?
Christine Kuwornu : Je remercie l’Agence Afreepress pour l’intérêt accordé à nos activités et je souhaite que les initiatives de l’équipe de cette structure soient prospères. J’ai une pensée pieuse à l’endroit de mes sœurs qui ont placé leur confiance en moi en me plaçant à la tête de notre association. Je fais un clin d’œil spécial à Dora Bedu et à Brigitte Patalaki, membres de l’association qui sont venues avec moi.