Togo - "Nous nous levons comme un seul homme pour interpeller le Président de la République, Faure Gnassingbé et tout son gouvernement à intervenir de quelque manière que ce soit afin de décourager ces manières d’une autre époque destinées à semer la zizanie, le trouble, le conflit et la division entre les fils et filles de la Nation".
"Nous nous levons comme un seul homme pour interpeller le Président de la République, Faure Gnassingbé et tout son gouvernement à intervenir de quelque manière que ce soit afin de décourager ces manières d’une autre époque destinées à semer la zizanie, le trouble, le conflit et la division entre les fils et filles de la Nation". Telle est la réaction de près de 100 acquéreurs de parcelles ou de lots de terrain, contenue dans une déclaration publique dont la rédaction d’icilome.com a eu copie, dans une affaire de foncier qui risque d’engendrer un conflit social. Autrement dit, il y a de l’électricité dans l’air dans les jours à venir si l’autorité suprême ne lève le petit doigt pour désamorcer la bombe.
L’affaire se passe dans le quartier Klikamé (canton de Zanguera, un quartier périphérique de la ville de Lomé) où près de 100 acquéreurs de titres fonciers sont sommés de quitter les lieux. Ce, après plus de quarante années d’achat de parcelle auprès de la collectivité Koklossou Edoh, propriétaire de terrain.
Malheureusement, l’un des fils des propriétaires terriens, géomètre de son état, le sieur M. AKAM Kokouvi en collaboration avec M. Ayondo Messanvi Zikpi, également géomètre demeurant et domicilié à Lomé Agoè-Nyivé, remettent en cause le droit de propriété de plus de 95 acquéreurs qui ont régulièrement acheté et payé une ou des parcelles auprès de la collectivité Koklossou Edoh.
Face à cette remise en cause de leurs titres fonciers, les acquéreurs, constitués en Collectif d’Acquéreurs, ont rompu le silence dimanche dernier où ils ont décidé d’informer le chef du village Klikamé, Togbui Albert Yao Dossey Akam.
Au domicile du chef, les acquéreurs ont lu une déclaration exposant les faits. Face aux acquéreurs, le ton du chef semble donner un espoir. Est-ce de la sincérité ? Difficile de le savoir. Attendons de voir.
Et dans cette déclaration, les acquéreurs interpellent Faure Gnassingbé, son gouvernement et le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales à se saisir du dossier qui menace la paix sociale et risque d’exploser tout le canton. Plus de 4000 ménages sont concernés par cette remise en cause de droit de propriété.
Pour les acquéreurs, il s’agit d’un complot ourdi visant à "exproprier leurs domaines en vue de les revendre à d’autres personnes, afin de garantir de la plus mauvaise et injuste des manières une autosuffisance économique à M. Akam Kokouvi Joseph et ses complices".
"Nous interpellons le ministre de l’Administration territoriale et son homologue de la Justice à prendre en compte l’avenir du Togo à travers la mise en œuvre de la démocratie et le respect du droit de propriété dont nous jouissons régulièrement à travers les documents que la collectivité Koklossou Edoh et ses mandataires nous ont délivrés en guise d’attestation de vente des domaines visés par cette attaque de M. Akam Kokouvi Joseph", peut-on lire dans la déclaration.