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Mawuli Couchoro, enseignant à l’Université de Lomé, se défend d’être encarté au Parti des Togolais
Publié le lundi 1 septembre 2014  |  Le Temps


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Le Parti des Togolais a tenu son 1er Congrès ordinaire au Grand Rex á Lomé. Sur la photo, on voit la table d’honneur.


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Mawuli Couchoro, enseignant-chercheur à l’Université de Lomé, victime de toute sorte de harcèlements, se croit obligé de s’expliquer via Facebook.

Mawuli Couchoro est le fils de l’écrivain Félix Couchoro. Il est économiste, enseignant-chercheur aux universités de Lomé et de Kara, et fait partie de cette nouvelle génération d’enseignants togolais dans les facultés de droit, d’économie et de lettres modernes, qui font la différence dans un milieu universitaire réputé pour être peu crédible. Il faut noter qu’il y a très peu d’esprits brillants parmi les enseignants des universités du Togo, tel que le pays en a connu dans les années qui ont précédé les manifestations du 05 octobre.

Le 1er août dernier, Mawuli Couchoro était de passage au 1er congrès ordinaire du Parti des Togolais, le tout nouveau né sur la scène politique. Il était invité en tant que personne ressource pour faire une présentation de l’économie togolaise, histoire d’éclairer la lanterne des militants de ce parti sur les ressorts de l’économie sous-développée du Togo.

Pour ménager son agenda, M. Mawuli Couchoro a été le premier intervenant dès le discours d’ouverture de la présidente du Congrès. La présentation, sur PowerPoint, a duré 30 minutes, d’une rare objectivité et sur un ton neutre, notant au passage que le Togo connait depuis quelques années une phase ascendante, avec une croissance continue, qui ne réduit pas pour autant la pauvreté estimée à 60% sur l’ensemble du territoire et persistante à plus de 90% dans la Région de la Savane. Cette croissance continue, 5-6% “dénote au passage que la crise politique n’explique pas totalement la cause de la méforme de l’économie des années précédente“, avait-t-il affirmé.

Le présentateur quitta la conférence tout juste après sa présentation, les congressistes n’eurent même pas le temps d’échanger avec lui. Les dirigeants du Parti des Togolais ont compris très vite les précautions de l’enseignant, qui évitait ainsi de se faire étiqueter.

Superflue précaution qui n’a pas suffi. L’enseignant-chercheur a des ennuis depuis cette furtive apparition au congrès du Parti des Togolais, au point de s’expliquer sur sa page Facebook.

"Je suis membre du Syndicat des Enseignants du Supérieur du Togo (SEST), affilié à la CSTT et à la CSI-Afrique. Je ne suis membre d’aucun parti politique au Togo et encore moins du nouveau né des partis politiques au Togo.

J’ai été sollicité, pour ce qui concerne le dernier né des partis politiques au Togo, pour présenter de façon neutre l’économie togolaise lors de leur congrès il y a de cela un mois. En aucun moment, je n’ai participé à la création d’aucun parti au Togo; je ne suis cadre et encore moins militant d’aucun parti dans mon pays.

Commentaire: Même si j’étais du nouveau des partis politiques au Togo, je ne comprends pas pourquoi cela doit faire l’objet de tant d’acharnements même jusqu’à mon service, l’université. Il me semble, bien entendu que je suis fils de ce pays, et qu’à ce titre j’ai le plein droit d’appartenance ou non à une organisation politique. La question qui me taraude est la suivante : pourquoi le simple fait de s’afficher avec un homme politique à l’écran pose tant de polémiques?", s’interroge l’universitaire.


Le harcèlement moral dont est victime M. Mawuli Couchoro s’explique par la peur du pouvoir de voir des personnes de la classe moyenne et donc des intellectuels rejoindre un parti qui suscite la peur dans le camp du pouvoir.

L’ANC a réussi à se ringardiser en étant devenu un parti de ce qu’il faut appeler le lumpenprolétariat, des taxis-motos, et la classe moyenne, surtout les membres des professions libérales, fer de lance de la lutte démocratique, a déserté les partis politiques. Seul UNIR, le parti au pouvoir, réussit à coopter des leaders de la classe moyenne grâce à sa puissance financière mais aussi les tremplins de carrière qu’il offre dans un pays où il devient de plus en difficile de faire carrière dans l’administration sans être membre du parti qui régente le destin du Togo depuis 50 ans. Les fonctionnaires qui font montre d’un activisme politique contre le parti au pouvoir sont souvent victimes de certaines tracasseries de toute sorte, dont les affectations intempestives et abusives.

La peur du nouveau parti s’explique également par les attaques répétées et les peaux de bananes dont il a été victime depuis sa création. Le Parti des Togolais a organisé l’apothéose de son congrès au Stade de Kégué ; des milliers de spectateurs (15.000) sont invités pour un concert gratuit où Alberto Olympio, le président du Parti devrait faire son discours d’investiture.


L’organisation du concert gratuit a créé la panique dans le camp du pouvoir où l’on a pris des mesures hallucinantes pour décourager cette initiative audacieuse : coupure de courant pendant toute la durée du congrès, laissant les congressistes et les milliers de spectateurs dans l’obscurité totale. Pis, les bus transportant les spectateurs ont refusé d’exécuter le contrat de trois voyages. Les sociétés de sécurité et de gardiennage ont décliné les services demandés. Le Parti des Togolais a dû recourir à des clubs se karaté pour avoir des personnes chargées de la sécurité du stade.

Le Parti des Togolais est dirigé par Alberto Olympio, fondateur de la société informatique Axxend, présente dans 15 pays d’Afrique et qui a réalisé 35 milliards CFA de chiffres d’affaires en 2013. Ancien de Microsoft, Alberto Olympio ringardise la classe politique par son discours rassembleur et pragmatique. Il est le premier des hommes politiques togolais à avoir un livre où il expose son projet de société pour le Togo.




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