Togo - La pénurie et la cherté du gaz domestique, l’on ne finira jamais d’en parler. L’amplification du phénomène ces deux derniers mois amène la population à émettre des cris de détresse. « Cela fait plus de deux (02) heures que je me promène avec cette bouteille, mais je n’ai toujours pas eu gain de cause », a indiqué Folly.
Certains n’hésitent pas à franchir la frontière ouest (Togo-Ghana) pour aller chercher cette denrée rare. « Et pourtant, on nous crie dessus tous les jours de laisser tranquilles les arbres. On parle de la déforestation et de l’avancée du désert, d’accord. Mais qu’on nous donne des raisons de ne plus utiliser du charbon de bois », a déploré Mariane.
La rareté du gaz domestique a toujours été un problème pour les populations. Mais visiblement, les autorités togolaises ne semblent pas en mesure de trouver une solution durable à la situation. Le prix du gaz continue de flamber sur le marché. Et ce sont les pauvres togolais qui en souffrent.
«Eux ont du gaz. C’est pourquoi ils se fichent pas mal de ce qui peut nous arriver. Au Ghana, l’Etat subventionne le gaz domestique.
On peut nous dire que le Togo n’a pas les moyens pour le faire. C’est une manque de volonté », a pesté Claude qui, après avoir parcouru des kilomètres à la recherche de la denrée, se retrouve devant une revendeuse de sacs de charbon de bois.
Du côté des distributeurs de ces bouteilles de gaz, on ne semble pas maîtriser la situation. « Nous mettons à la disposition de la population ce que nous avons. Nous ne pouvons pas faire le miracle. Les gens se plaignent également de la cherté du gaz domestique, mais ce n’est pas aussi notre faute», a indiqué un gérant d’une station d’essence à Lomé.
Cependant, Mawuli, revendeur de friperie n’est pas de cet avis. «Ces sociétés qui distribuent le gaz domestique le font exprès. Ce sont elles-mêmes qui créent la pénurie pour ensuite faire flamber les prix du gaz», a-t-il déclaré.
Il a poursuivi : «C’est une politique commerciale qu’ils pensent mettre en place, mais cela pénalise les consommateurs».
Au niveau de l’Association togolaise des consommateurs (Atc), on pense saisir le gouvernement pour qu’une solution durable soit trouvée à la situation. Mais la lenteur dans la réaction de ces associations de défense des droits des consommateurs ne donne pas d’espoir à ceux qui se sentent victimes de la situation.
