Moody's a confirmé, le 29 août, la note d'émetteur à long terme ainsi que celle des dettes de longue maturité non garanties de la Banque africaine de développement (BAD à «Aaa»).
L'agence de notation américaine a aussi confirmé à «Prime-1» la note attribuée aux emprunts de court terme de l’institution de développement panafricaine et à «Aa1», la note de sa dette subordonnée. Ces notes ont été toutes assorties de perspectives stables.
Moody’s a expliqué dans un communiqué que ces notes reflètent la forte capitalisation de la banque, un niveau de liquidité très élevé ainsi qu’un soutien fort des actionnaires.
Les capitaux propres utilisables de la BAD, qui représentent les capitaux libérés et les réserves de l’institution ont, en effet, atteint 7,645 milliards de DTS (8,82 milliards d'euros) en 2013, contre 7,461 milliards en 2012.
Moody’s précise, toutefois, que le principal défi auquel la BAD fait face est le risque de détérioration de la qualité de ces actifs en raison de l'environnement économique et financier difficile dans lequel l’institution opère.
Sur les 53 pays africains dans lesquels la BAD peut opérer et les 16 gouvernements actuellement éligibles aux prêts souverains, seuls quatre, Botswana (A2 stable), Maurice (Baa1 stable), Namibie (Baa3 stable) et Afrique du Sud (Baa1 négatif), ont obtenu le statut «Investment grade » attribué par Moody’s.
Sur un autre plan, la situation politique très volatile en Afrique du Nord, où la BAD concentre 46% de son portefeuille de crédits décaissés, risque d’augmenter le taux de prêts improductifs de l’institution, qui s’élève actuellement à 2,9%.