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Fabre: Quand on siphonne les caisses de l’Etat, on refuse les réformes politiques
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  togobreakingnews


© aLome.com par Parfait
Jean Pierre FABRE, leader de l’opposition Togolaise


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9 233,5 Milliards de FCFA illicitement sortis du Togo entre 2002 et 2011, selon le rapport de l’ONG Américaine, Global Financial Integrity (GFI). L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) (Opposition) s’est fondé sur l’analyse de ce document pour déclarer que c’est «la principale raison du refus des réformes politiques par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé». Le parti de Jean-Pierre Fabre a présenté point par point mardi le contenu du rapport de huit (8) pages aux médias à Lomé.

En effet, les flux financiers illicites sortis du Togo en 2008 représentent plus de 2000 milliards de fcfa. Ce qui démontre un pillage systématique orchestré depuis des décennies par le seul régime en place. D’après le rapport de GFI publié en décembre 2013, le détournement des deniers publics s’est accentué à partir de 2005 avec l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir.

« Mais, nul ne peut imaginer qu’entre 2002 et 2011, les fonds sortis clandestinement du pays par le système RPT/UNIR, atteignent la somme de 9 233,5 milliards dont 8 233 milliards fcfa entre 2005 et 2011», a dénoncé Jean-Pierre Fabre, Président de l’ANC. Ce qui fait que «pour la période de 2002-2011, le Togo occupe la 42ème place au monde sur les 144 pays membres de l’ONG-GFI», s’i l’on considère la moyenne des flux illicites sortis des pays en développement sur cette période.

Ainsi, les flux sortis avant l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir sont nettement inférieurs que ceux qui sont enregistrés sous sa présidence. La progression de gaspillage des fonds est passée de 10.08% (2002-2004) à 1860% (2005-2008), soit de 125, 5 milliards à 476 milliards fcfa. En comparaison avec le déficit budgétaire, ces flux illicites ont conduit le Togo à une dette colossale de 978, 4 milliards fcfa. Au même moment, le gouvernement Togolais présente chaque année à l’Assemblée Nationale que «l’Etat ne dispose pas suffisamment de ressources financières».

Pour retenir tout court, le rapport de GFI a démontré qu’environ 1000 milliards fcfa est la moyenne annuelle sortie du Togo entre 2002 et 2011. Ce sont des chiffres qui donnent souvent le vertige et montrent que les sommes détournées compromettent durablement le développement du pays et contribuent le maintien d’un seul régime au pouvoir.

L’importance de cette présentation pour le Président de l’ANC, sur le plan économique et social, est de dénoncer le gouvernement au niveau de la communauté internationale pour le gaspillage des fonds publics du Togo. Il a déclaré qu’au lieu d’instruire les institutions pour le contrôle des budgets de l’Etat, les autorités Togolaises préfèrent aux règlements des comptes.

Mais, le principal objectif politique est de démontrer que «le refus des réformes constitutionnelles et institutionnelles est lié aux pillages des fonds public». Ce refus justifie le rejet du projet de loi des réformes par les députés du parti au pouvoir. C’est une stratégie du régime pour se maintenir et de continuer à piller le pays.

Pour mettre fin à cette gouvernance caractérisée par «la corruption, la criminalité et la fraude fiscale», Jean-Pierre Fabre demande que «le peuple Togolais se lever contre ce système qui dirige le pays depuis 50 ans».

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