Dans trois semaines, les élèves vont reprendre le chemin de l’école. Au niveau des acteurs du monde éducatif, c’est le temps des préparatifs, que ce soit au niveau des élèves, parents d’élève, enseignants, responsables d’établissements scolaires et les autorités en charge de l’éducation.
C’est aussi un temps très stressant pour tout ce monde qui cherche à faire de son mieux pour avoir une bonne rentrée scolaire. Et très souvent, ce n’est toujours évident de satisfaire tous les besoins à tous les niveaux.
«Je n’ai encore rien acheté à mes enfants. Je sais qu’ils vont rentrer le 29 septembre prochain, mais il faut que je trouve les sous pour le faire », a indiqué Ephrem, un parent d’élève. Il a ajouté : «D’habitude, j’achète les articles un à un. Je crois que c’est ce que je vais encore commencer par faire, parce que cela permet d’avoir une bonne partie des fournitures avant le jour où on décide de faire les derniers achats ».
C’est aussi le moment pour certains chefs de famille un peu nantis de faire appel à des banques pour des prêts. « Il y a des banques qui octroient aujourd’hui des prêts scolaires à leurs clients. C’est une bonne chose, puisque ça aide beaucoup en cette période de la rentrée scolaire », a reconnu José, un cadre de l’administration.
La rentrée scolaire est une période qui fait courir certains élèves, un peu démunis, depuis le début des vacances. On les voit dans les marchés, au carrefour des grands artères de la capitale et dans bien d’autres endroits en train de vendre des articles, histoire de se faire un peu de sous pour se payer les fournitures scolaires.
C’est une activité parfois dangereuse que ces élèves mènent sur les carrefours, puisqu’ils doivent souvent se faufiler entre les voitures et motos pour proposer leurs produits aux potentiels clients.
« J’ai toujours fait ça pendant les vacances. Même après la rentrée, je continue pendant un temps avant de laisser à l’approche des examens. Parce que je dois aussi moi-même payer mes frais de scolarité », a indiqué Clautilda qui revend des bananes plantains au carrefour du marché de Bè.
Pour François, c’est une manière de commencer par se prendre en charge. « Je ne vais pas nier que mes parents s’occupent de mes fournitures scolaires. Mais je mène cette activité pour m’acheter des fringues pour toute l’année scolaire. C’est aussi une façon de me faire de sous et me prendre en charge », a-t-il souligné.
« En ce qui me concerne, je deviens un peu soucieuse quand la rentrée approche. Il faut que j’économise, après avoir payé moi-même les fournitures, pour subvenir à mes besoins une bonne partie de l’année scolaire », a dit Marie.
« Contrairement à ce que les gens pensent, les périodes d’avant la rentrée sont des moments que nous redoutons le plus dans notre métier. Parce que pour avoir une bonne année scolaire, c’est en ce moment qu’on la prépare. Surtout qu’on ne sait pas à l’avance les types d’élève qu’on va recevoir au cours de l’année », a confié Phirmin, un enseignant.
Toutefois, il pense faire de son mieux pour donner le meilleur de lui-même au grand bonheur des élèves. « Nous sommes avant tout des parents d’élève. En même temps que nous nous occupons de préparer la rentrée de nos enfants, nous devons également penser à nos élèves. Vous voyez, c’est une bataille qui n’est pas gagné d’avance hein ! Mais nous nous en sortons par la grâce de Dieu », a-t-il poursuivi.
Du côté des autorités, il faut mettre tout en œuvre pour équiper les établissements scolaires avant la rentrée. « Cela nécessite d’énormes investissements de la part du gouvernement qui a fait de l’éducation sa priorité. Pour cette rentrée, des bâtiments sont en train d’être construits à l’intérieur du pays », a affirmé un cadre du ministère des Enseignements primaire et secondaire.
C’est aussi la période où les enseignants reposent leurs revendications sur la table du gouvernement, ce qui, par les années précédentes, a bouleversé un peu la rentrée et le programme de toute l’année.
« Le gouvernement a déjà trouvé des solutions à ce problème. Les élèves et les parents d’élève peuvent être tranquilles sur ce point. Ils ne doivent pas avoir du souci à se faire », a ajouté le cadre.
« De même qu’on dit que l’examen se prépare dès la rentrée, c’est de la même façon que la rentrée se prépare dès les vacances », a ironisé un chef d’établissement scolaire public.... suite de l'article sur Autre presse