En Guinée, au Libéria et en Sierra Léone, les prix des denrées alimentaires connaissent une hausse exponentielle liée à l’épidémie Ebola qui sévit actuellement dans ces pays.
La mesure d’instauration de zones de quarantaine destinées à lutter contre la propagation de la maladie a limité la circulation et la commercialisation des aliments explique la FAO.
De surcroît, affirme l’organisation, «la situation a engendré des achats dictés par la panique, des pénuries alimentaires et de fortes flambées des prix pour certaines denrées». Dans un contexte où la campagne de récolte du riz et du maïs devrait débuter sous peu, la FAO pense que «les pénuries de main-d'œuvre agricole dues aux restrictions de mouvements et aux migrations vers d'autres zones auront de fortes répercussions sur la production agricole, mettant en péril la sécurité alimentaire de grands nombres de personnes».
L’épidémie qui sévissait jusque-là dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest (Libéria, Guinée, Sierra Léone, Nigeria) vient de faire son apparition au Sénégal. Alors que la maladie a déjà touché environ 3 000 personnes et fait plus de 1500 morts, Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale, est récemment monté au créneau pour dénoncer « une réponse catastrophiquement inadéquate » de la communauté internationale à ce mal.