La Commission européenne a annoncé, le 5 septembre, l’octroi d’une aide de 140 millions d’euros au profit des pays d’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie d’Ebola (Guinée, Sierra Leone, Liberia et Nigeria). Sur cette enveloppe, 97,5 millions d’euros sont destinés au renforcement de l’offre de services publics, notamment de santé, dans les pays concernés.
38 millions seront affectés à un «soutien direct aux systèmes de soins de santé», a précisé la Commission dans un communiqué.
Les cinq millions d’euros restants devraient permettre de déployer des laboratoires mobiles permettant une meilleure détection du virus et de former le personnel de santé.
L’épidémie a déjà causé plus de 1900 décès sur 3500 cas.
Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim avait fustigé, le 2 septembre, la «réponse catastrophiquement inadéquate» apportée par le monde à l’épidémie d’Ebola, estimant que «si le virus avait touché Washington, New York ou Boston, les systèmes de santé auraient circonscrit puis éliminé le virus».
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déjà annoncé un plan de lutte contre l’épidémie de 100 millions de dollars tandis que la Banque mondiale a mobilisé 200 millions de dollars en urgence. La Banque africaine de développement, qui a mobilisé une aide d’urgence de 60 millions de dollars aux pays touchés par Ebola, a estimé, le 26 août, que l’épidémie pourrait coûter entre 1 et 1,5 point de PIB aux pays frappés par l’épidémie.