Affaire d’escroquerie : le CST et la coalition Arc-en-ciel exigent la libération immédiate de Pascal Bodjona, ses avocats déposent une requête devant la justice de la CEDEAO
Publié le samedi 6 septembre 2014 | Nap afrique monde
Pendant que dans un communiqué parvenu à l’Agence Afrique-Monde, le Collectif sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel dénoncent le fonctionnement de la justice togolaise et exigent la libération sans délai de l’ancien ministre de l’Administration Territoriale, Pascal Bodjona, ses avocats ont déposé une requête devant la cour de justice de la CEDEAO.
Dans le communiqué, les deux regroupements (CST et Arc-en-ciel) ont fustigé la justice togolaise qui selon eux constitue un instrument politique qui sert à traquer les adversaires politiques et les dissidents du pouvoir en place.
Ils restent, toujours selon le communiqué, convaincus que l’ancien ministre Bodjona été arrêté pour des motifs fallacieux et parlent de caractère politique de la procédure qui a conduit à son incarcération à la prison civile de Tsévié où il est gardé.
"Le pouvoir refuse de faire les réformes visant à conférer une indépendance à la justice togolaise pour continuer à s’en servir comme une arme politique pour embastiller les opposants du système ou ses dissidents", précise le communiqué, qui demande à l’Etat togolais ainsi qu’à la justice de libérer sans délai l’ancien ministre.
Les avocats de la défense dont Apévon Dodji et Gil-Benoît Afangbédji indiquent qu’à part la requête sur ‘affaire d’escroquerie internationale déposée à la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), une autre requête visant à ordonner à l’Etat togolais de verser les dépens auxquels Kpactcha Gnasingbé a été condamné est aussi déposée.
Dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat qui a emporté Kpacha Gnassingbé, la Cour de justice de la CEDEAO qui avait été saisie par ses conseils avait indiqué que les droits de Kpatcha et ses co-accusés à un procès équitable avaient été violés et que l’Etat togolais devrait réparer cette injustice.
Rappelons que c’est le 21 Août dernier, que l’ancien ministre Bodjona a été arrêté puis déféré à la prison civile de Tsévié (ville située à 30 km au nord de Lomé), parce que refusant d’aller au fond du dossier d’escroquerie internationale, affaire dans laquelle, il a été cité comme témoin et devient plus tard inculpé.