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La fraude et la corruption coûteraient entre 38 et 64 milliards $ par an aux pays en développement
Publié le samedi 6 septembre 2014  |  Agence Ecofin


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- L'association britannique ONE a souligné, le 3 septembre, que le blanchiment, la fraude et la corruption coûtent chaque année entre 38 et 64 milliards de dollars de recettes fiscales aux pays en développement. Cette organisation fondée par le chanteur Bono et qui réunit un grand nombre de «peoples» a estimé, dans un rapport, que ce manque à gagner pourrait être «investi dans les soins de santé, la sécurité alimentaire et les infrastructures essentielles et sauver ainsi des millions de vies».

L’ONG estime à 3,6 millions le nombre de décès qui pourraient être évités chaque année dans les pays les plus pauvres si ces recettes fiscales étaient rétablies. L’association affirme que ces pratiques frauduleuses dans les pays en développement représentent un volume global 1000 milliards de dollars.

Pour tenter de limiter ce qu’elle qualifie de la «casse du siècle», ONE a recommandé aux ministres des Finances du G20 qui se réuniront les 20 et 21 septembre en Australie de «lutter contre l'opacité des sociétés-écrans en tenant un registre public des investisseurs cachés derrière ces structures» et de demander aux entreprises exploitant des ressources naturelles dans des pays en développement de publier «les informations sur les paiements qu'elles effectuent aux gouvernements, pays par pays et projet par projet, pour tous les pays dans lesquels elles ont des filiales».

L’organisation défend aussi la mise en place «d'un système d'échange automatique des données fiscales accessible aux pays en développement (en accordant une exemption temporaire de réciprocité d'échange des données)» tout en obligeant les entreprises «à publier leurs données financières pays par pays», ainsi qu’un meilleur accès des citoyens aux données concernant l'utilisation des ressources publiques.

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