Tchao Mandjatom Alayi, le président de l’Académie Kabyè, a réclamé vendredi l’apprentissage de cette langue dès le primaire. Il y a quelques jours, Togbui Adoli Agokoli IV, roi suprême des Ewé, avait formulé la même demande.
Ces langues vernaculaires sont utilisées dans la vie courante au Togo. L’Ewé, très répandu dans le Sud du pays, est également parlé par une partie de la population ghanéenne.
Le Kabyé ou l’Ewé, ce n’est pas seulement un moyen de communiquer, c’est aussi une identité culturelle, explique Tchao Mandjatom Alayi dans l’entretien qui suit.
Republicoftogo.com : C’est l’union sacrée entre Kabyé et Ewé ?
Tchao Mandjatom Alayi : Je remercie Chef Agokoli qui ne fait qu’apporter de l’eau au moulin des Académies de langues nationales du Togo.
Nous observons avec regret que les langues nationales ne sont pas une priorité. Dans de nombreux foyers, les parents privilégient le Français et en oublient les langues traditionnelles. C’est vraiment dommage. La solution consiste donc à enseigner le Kabyé et l’Ewé à l’école. Des dialectes, mais également des identités culturelles.
Republicoftogo.com : Etes-vous parvenus à convaincre les pouvoirs publics?
Tchao Mandjatom Alayi : Le chef appuie nos demandes. Je crois que son plaidoyer finira par porter ses fruits.
Republicoftogo.com : En attendant que le Kabyé et l’Ewé soient enseignés à l’école, comment l’apprendre et se perfectionner
Tchao Mandjatom Alayi : Ce rôle s’enseignement peut être joué par le cercle familial, les amis, les proches.