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Togo/2010-2015 : Quel bilan pour Faure Gnassingbé?
Publié le lundi 8 septembre 2014  |  Africa Hot News


© Autre presse par DR
Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé.


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Bientôt, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé bouclera son second mandat à la tête du pays. S’il n’est pas encore déclaré candidat aux élections de 2015, tout porte à croire qu’il se représentera même si son opposition crie déjà au scandale et à la confiscation du pouvoir.A 6 mois de ces échéances, retour sur le parcours et le bilan d’un jeune chef d’Etat qui ne laisse personne indifférent.

Un bilan politique mitigé

Arrivé au pouvoir à la mort de son père et dans des conditions peu démocratiques, le président Faure, sous la pression de son opposition et de la communauté internationale, a engagé un dialogue politique afin d’apaiser le climat de tension permanent et le climat d’impunité dans le pays.

S’il a enfin réussi à faire retomber la tension, le dialogue politique, version Faure Gnassingbé, relève plus d’un marché de dupe qu’autre chose. Les différents accords politiques signés n’ont été jamais mis en œuvre. Son fait d’arme dans ce domaine est son accord politique historique avec Gilchrist Olympio qu’il a réussi à anéantir politiquement au plan intérieur, tout en le présentant tel un trophée à la communauté internationale comme un partenaire d’un gouvernement d’union dans un Togo apaisé.

Gilchrist anéanti, Faure n’a jamais vraiment engagé un dialogue de fond avec son nouvel opposant Jean-Pierre Fabre.

Président discret, Faure Gnassingbé demeure un redoutable animal politique, ne profitant que des erreurs de ses adversaires, tout en bâtissant une paix sociale sous une répression policière permanente de ses opposants.

Un bilan socioéconomique à définir

Le bilan socioéconomique du pouvoir Faure reste à définir. Après une longue crise sociopolitique engendrée par la dictature de son père et la coupure des aides monétaires du FMI et Banque Mondiale, Faure a trouvé le Togo dans un état de décrépitude avancée qui méritait un plan Marshall.

Depuis quelque temps, des routes sont en train d’être construites ; des réformes réelles sont engagées pour développer le climat des affaires, une classe moyenne est de plus en plus perceptible, mais tous ces bons résultats sont anéantis dans le flot des 90% des Togolais qui vivent dans la grande misère.

Même s’ils sont importants et nécessaires, les chantiers actuels du gouvernement ne permettent pas de donner du travail aux jeunes et de remplir le panier de la ménagère. Les programmes pour les populations à la base relèvent plus de la communication qu’autre chose.

Il serait de mauvaise foi de dire que tout est négatif, mais l’accaparement des richesses nationales par une minorité comme il a lui-même reconnu, assombrit chaque jour ses efforts pour relever l’économie nationale.

Une autre nouvelle orientation économique doit s’imposer et qui mettra l’accent sur le développement des industries locales, surtout celles de la transformation agroalimentaire et l’artisanat local.

Le bilan socioéconomique de Faure Gnassingbé reste à définir.






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