Lentement mais surement, la filiale MOOV Togo du groupe Etisalat emboîte les pas à l’hôtel Mercure Sarakawa, du nom de cet établissement hôtelier dont les contractants français ont été expulsés manu militari par l’Etat togolais pour refus de respect de contrat.
Moov Togo risque et mérite, selon des sources proches des autorités togolaises une sanction à la hauteur.
Depuis son arrivée au Togo, cet opérateur de téléphonie mobile, le second, est très récalcitrant à l’endroit du gouvernement togolais et des institutions en charge de la téléphonie.
Le premier numéro présenté par ce groupe est le changement de titre de Télécel à Moov. Il a tenté de faire du faux, vite rattrapé par le gouvernement.
Secundo, il est rentré en rébellion avec les autorités pour refus délibéré de se mettre en règle face à ses redevances. La sanction tombât. Moov fut suspendu pendant dix mois avant de retrouver raison.
Dans la foulée, les clients, les prestataires et les employés qui avaient connu de graves préjudices suite à cette suspension ont été mis sur le carreau.
Tertio, c’est une compression qui s’en suivra avec la menace de licenciement de près de 40 employés en raison d’un contrat technique avec le groupe Ericsson. La ministre Cina LAWSON ne s’est pas laissée faire et a sauvé de justesse des togolais candidats au chômage.
Plus loin, le Groupe n’a jamais été en mesure de fournir un service de qualité à la hauteur du 3G alors que le système téléphonique est déjà à 4G. Conséquences, désagréments répétitifs dans les prestations tant en communication qu’en Internet : « La ministre, nous nous en foutons » aurait déclaré un haut cadre qui venait de se faire bouder par la ministre.
Dernière dérive, le refus d’ouvrir l’actionnariat selon le contrat de 30% aux nationaux. Les personnes physiques et morales arabes ont tout pris, privant le Togo dans l’investissement de ses propres ressources.
L’ARTP a pratiqué la rigueur : un milliard 300 millions de FCFA de sanction : « S’il ne verse pas cette somme, Moov va être expulsé » nous a confié un responsable de l’autorité de réglementation. A MOOV, on menace : « on va déduire cette somme de tout ce que nous versons par personnes interposées dans des activités de ce pays, sinon, nous n’allons pas payer, c’est un acharnement injuste » clamera un haut responsable de Moov contacté au téléphone.
La situation est tendue face à l’intransigeance des autorités togolaises et la témérité des patrons du Groupe Etisalat. Seulement, cela risque d’être le combat de l’œuf et du caillou. Cogneur ou cogné, c’est toujours l’œuf qui fini par se faire écraser.