Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Le Togo vise l’électricité pour tous en 2030 avec une bonne part d’énergies renouvelables
Publié le lundi 8 septembre 2014  |  Agence Ecofin


© Autre presse
Noupokou Dammipi, ministre des Mines et de l’Energie


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Passer de 25% à 40% de taux de couverture électrique à l’horizon 2015 et porter à 15% le taux d’électrification rurale. C’est l’étape intermédiaire dans l’ambition du Togo de réaliser de l’énergie pour tous, dans sa marche avec une vision de pays émergent en 2030.

Ce pays, vibrant au rythme de grands travaux routiers intégrant l’éclairage public depuis quelques années, présente un sérieux défi en matière d’électricité. Celui de redresser un triste tableau sur l’accès à l’électricité qui révèle un taux de plus de 83% à Lomé, la capitale en extension fulgurante, de 68% pour la préfecture du Golfe abritant la capitale togolaise, et 1,1% pour la préfecture du Kpendjal dans la région des Savanes, extrême nord du pays.

Défi d’envergure que le gouvernement en place veut relever, dans la droite ligne des exigences communautaires, celles de la CEDEAO, en se fixant de toucher, d’ici à 2030, 75% de la population rurale par l’extension du réseau national d’électricité et environ 25% par de mini-réseaux et autres systèmes autonomes de sources renouvelables. Cela ira de paire avec l’atteinte par le Togo de « l’objectif ambitieux de 20% d’énergie renouvelable dans son mix énergétique d’ici 2020 », selon Noupokou Dammipi, ministre de l’Energie et des mines. Il s’agit d’une quête de sécurité énergétique, à la fois pour les 6 millions d’habitants et pour le tissu industriel en croissance, après une amère expérience de plus de 4 mois de délestages vécue en 1998, liée à la dépendance du Togo de ses voisins notamment le Ghana et le Nigeria.

Mix énergétique

Au niveau du ministère en charge de l’énergie, on se persuade d’une vision en bonne évolution et on rassure de l’exécution en cours de différents chantiers en vue d’atteindre les objectifs fixés. Les initiatives sont des plus variées et incluent la diversification des sources d’énergie, dont un projet de construction d’une centrale éolienne de 25 MW, l’électrification de 22 villages par le système solaire photovoltaïque sur financement de l’Uemoa, dans le cadre du Programme régional de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (PRODERE) confié à la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (SABER), un projet pilote de pré-électrification par kit solaire photovoltaïque en milieu rurale sur financement du Conseil de l’Entente qui regroupant le Togo, le Bénin, le Niger, le Burkina Faso et Côte d’Ivoire. Cette marche du Togo vers de l’énergie pour tous est soutenue par des partenaires asiatiques dont la Chine qui apporterait, via Eximbank of China, un financement de 500 millions de dollars au projet hydroélectrique d’Adjarala.


L’Inde s’est, de son côté, engagée, via Eximbank of India, dans l’électrification rurale en faveur de 150 localités par le renforcement des capacités de la CEET, compagnie nationale d’électricité, et l’installation d’un réseau de haute tension, au montant total de 82 millions de dollars, pour la couverture de la partie nord du Togo où des activités d’exploitation minière sont annoncées.

Aujourd’hui, le gouvernement togolais fait du relèvement de la couverture électrique une des priorités dans son agenda. Il multiplie les initiatives de fournitures et les accords de financement avec des partenaires de tous horizons. La Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET), chargée de la production, du transport et de la distribution de l'énergie électrique, grand acteur de cette nouvelle page qui s’écrit sur l’électricité, procède, depuis quelques années à des campagnes périodiques de promotion pour les branchements et a introduit le système de compteur à énergie prépayé, LaFia, pour des connexions, dit-on « rapides et pratiques au réseau de distribution électrique ». Cette société d'Etat, au chiffre d'affaires de plus de 36 milliards de francs Cfa avec un taux de croissance moyen de 4% par an, ne dispose que d'une vingtaine de centrales de production réparties sur l'ensemble du territoire et plus de 4000 km de réseau moyenne et basse tension. Elle vend plus de 450 millions de kWh par an, de l’énergie provenant de la Communauté Electrique du Bénin (CEB), son fournisseur principal et joint-venture du Togo et du Bénin, qui s’approvisionne, entre autres, auprès de la Volta River Authority (VRA) du Ghana, de la Compagnie Ivoirienne d'Eau et d'Electricité (CIE) de la Côte d’Ivoire et la TCN du Nigeria.

Des besoins gigantesques

Cinquante et un ans après sa création en 1963, la CEET est à l’épreuve, aujourd’hui, de la vétusté de ses installations de production et de distribution qui nécessitent « d'importants travaux de réhabilitation ». L’extension du réseau ne suivant pas l’agrandissement rapide des villes, surtout de Lomé, a fait le lit au développement d’étonnants branchements de fortune qui donnent l’image de « toile d’araignée » dans les banlieues. Ce sont, globalement, des besoins jugés « gigantesques » et qui nécessiteraient, selon des indiscrétions, plus de 470 milliards de francs Cfa. Un lourd investissement pour cette compagnie et pour le Togo qui devront assurer, apprend-on, des besoins additionnels relatifs aux nouvelles infrastructures dont près de 18MW pour l’Aéroport international Gnassingbé Eyadèma et près de 200 MW dans les trois prochaines années pour une société minière en activité près du centre du pays.

OKT

 Commentaires