Togo - Se servant pour certains des parpaings superposés à même le sol, pour d’autres une table sur laquelle est déposée soigneusement une bassine dépourvue de fond, remplie d’une quantité de sable et déposée sur les parpaings. Le tout complété par le charbon de bois à ras bord de la bassine. A ce décor, il ne manque plus que la grille sur laquelle disposée les maïs frais. C’est sur cette dernière que sont posés les mais frais. Et un commerce peut avoir lieu.
Sur presque toutes les artères de la ville de Lomé ou sur les voies y menant, en cette période de l’année, à presque chaque mètre se trouvent ces commerçantes. "C’est la période propice de récolte du maïs frais et de l’arachide. Ceux qui ont passé presque une année sans en manger ont hâte à l’idée d’en goûter, mais problème. En ce moment, particulièrement certains doivent assister à une cérémonie autorisant la consommation de la nouvelle récolte dans leur village d’abord.
Mais ceux qui ont coupé avec ces sempiternelles traditions à n’en point finir, n’ont plus d’interdit et peuvent délecter ou jouir du fruit de la terre. C’est à ceux là que nous présentons notre marchandise, et ils ne se font pas prier d’ailleurs ’’, explique Mme Hanou, visiblement informée des contours de la vente du mais frais.
Pour certaines jeunes filles en manque d’initiatives, en attendant de réfléchir sur quoi apprendre comme métier, elles s’adonnent à la vente du maïs frais. C’est le cas d’Akouvi, la fille de Mme Hanou que nous avons rencontrée sur la nationale No1 avec son étal à quelque mètre séparant celui de sa mère. Elle venait de découvrir les bienfaits de ce commerce:
"C’est au cours des vacances dernières, ma mère en voyage m’a demande de tenir son commerce, et vu ce que fait comme bénéfice j’ai juge bon de monter mon propre étal, et c’est ce que j’ai démarré ces vacances-ci. Je ne me suis pas trompée’’, a-t-elle expliquée fièrement.
Pour attirer plus de clientèle, il faut savoir choisir les épis de maïs, être capable de déceler s’ils sont récolté le jour même, c’est ce qui est prisé des clients. Pour cela, il faut avoir du flair lors de l’achat de ces maïs :’’les revendeuses de maïs disent faire énormément attention sur ce détail sinon c’est la mévente assurée’’, explique en outre Akouvi. Même son de cloche chez les clients.
‘’Quand le mais est frais, vous le ressentez même dans sa saveur. Et pour moi qui fut cultivateur avant de devenir Zdman aujourd’hui, personne ne peut me tromper sur cet aspect, si ce n’est pas le cas, je ne reviens plus payer le maïs a cet endroit’’, a exhorté Koudjo, un mordu de ce produit.
Le maïs frais exposé est adoubé par beaucoup de Togolais. Son exposition à l’air libre et même en bordure de route peut paraître sans effets sur la santé des consommateurs. Cette question pertinente embarrasse les clients quand ils sont amenés à y répondre mais peut s’avérer nocif pour leur santé.
