Les députés à l’Assemblée nationale avaient pour mission, ce mardi en session extraordinaire d’élire les membres de la Cour Constitutionnelle et ceux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Mais par faute d'accord entre les députés, la session a été renvoyée pour demain mercredi, a constaté l'Agence Afrique-Monde.
En ouverture de la séance, juste après avoir énoncé les points à l’ordre du jour, le président de l’Assemblée nationale a proposé une suspension de trente (30) minutes en vue d’une concertation. Dama Dramani a ensuite fait appel aux présidents des groupes parlementaires Christophe Tchao (Unir), Me Isabelle Améganvi (Anc-Addi) et Me Dodji Apévon pour les non inscrits. Le ministre de l’Administration Gilbert Bawara, s’est également joint au groupe. Peu après, le président de la Représentation nationale a annoncé un report de la séance au mercredi 10 septembre.
Les différents groupes qui animent l’Assemblée nationale devront s’employer à s’entendre sur la répartition des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Céni). L’opposition récuse toute attribution de sièges réservés à l’opposition parlementaire à l’Union des forces de changement (UFC). Bien que siégeant au sein du gouvernement et défendant la politique de l’alliance (Unir-UFC) au pouvoir, le parti de Gilchrist Olympio se réclame de l’opposition, comme l’y autorise une disposition de la loi portant statut de l’opposition.
Les protagonistes ont jusqu’à demain mercredi pour trouver un accord sur les onze (11) noms. Pour ce faire, des concertations sont prévues au cours de la journée pour trouver un consensus. « Au niveau de chaque groupe parlementaire, des partis extra-parlementaires, et de la société civile, qui doivent composer la CENI, il faut qu’il y ait un conciliabule pour savoir qui mettre où, parce que beaucoup de candidatures ont été enregistrées et il faut trier pour prendre les bonnes personnes », a expliqué le président du groupe parlementaire UNIR, Christophe Tchao.
Ce dernier espère par ailleurs que les dispositions de la loi inscrites dans le code électoral seront respectées, pour que les partis qui siègent à l’Assemblée puissent s’entendre et prendre des décisions pour l’enracinement de la démocratie au Togo. Le gouvernement a été fortement représenté à cette session avortée par les ministres de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, Gilbert Bawara, de la Justice, Koffi Esaw et du secrétaire d’Etat chargé des Relations avec les Institutions de la République, Christian Trimua.
Pour rappel, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral ont envoyé au secrétariat de l’Assemblée nationale sur demande de celle-ci, cinq (5) noms chacune au titre des 5 membres issus de l’opposition parlementaire. Pendant ce temps, la Coalition Arc-en-ciel a opposé un refus, attendant que le statut de l’Union des Forces de Changement (UFC), parti présent au gouvernement, soit préalablement clarifié.