Abdel-Ahmid Biema est un « Mandela Washington Fellow ». Durant six (6) semaines, il a participé au programme initié par le président américain pour 500 jeunes leaders africains. Africa Rendez-Vous a tendu son micro à ce technicien en génie civil et diplômé en linguistique anglaise, qui ambitionne de réaliser des projets liés à l’éducation citoyenne des jeunes, dans les universités, les lycées et collèges. Lecture…
A peine de retour des USA qu’on vous revoit encore bien plongé dans des activités. Votre formation doit être un moteur propulseur…
Merci de l’opportunité. C’est vrai je m’étais toujours engagé dans plusieurs initiatives à l’endroit des jeunes mais la formation reçue à l’université de Tulane me revigore encore plus aujourd’hui. Notre séjour aux Etats-Unis dans le cadre du Mandela Washington Fellowship a été très enrichissant pour nous. C’est vrai que ça nous propulsé encore dans notre élan.
Dans le cadre de cette formation que nous, nous venons de donner aux jeunes, j’avoue que c’était aussi intéressant. Il y avait des questions pertinentes auxquelles je ne m’attendais pas, vue l’âge des participants. L’occasion nous a été donnée d’échanger avec nos jeunes amis sur des questions liées au « leadership », au travail en équipe et à leurs rêves. Quoi de plus normal qu’au retour au pays, on ne reste pas les bras croisés.
Et si nous vous demandons un petit résumé pour ceux qui n’ont pas eu cette chance?
Waooh ! (rires). C’est la première chose que je peux vous dire. J’étais à la Nouvelle-Orléans à l’Université de Tulane, dans la session du « Civic Leadership ». Nous avons eu des renforcements de capacités en matière d’organisation de groupes. Comment définir la mission et la vision d’un groupe mais aussi et surtout, comment faire adhérer la communauté à une cause donnée?
Dans ce sens, nous avons eu à visiter pleins de groupes.
Juste un petit rappel, en 2005, la Nouvelle-Orléans a été détruite par l’Ouragan Catherina. 80 % de la ville a été détruite. En ce temps, selon les prévisions du gouvernement et du Maire, la ville ne pouvait pas être reconstruite avant 10 ans. Mais avec l’engagement de la population, en 5 ans ils sont arrivés à reconstruire toute la ville. L’objectif pour lequel ils nous ont envoyé là, c’est de voir comment une population peut participer activement à solutionner les problèmes de la ville. Cet exemple pour vous démontrer comment une population peut et doit se mettre au service de sa communauté pour la faire développer. C’est essentiellement les outils qu’ils nous ont donné.
Vous faites une corrélation avec le degré de civisme au Togo?
Pour être franc, je crois que nous avons beaucoup de travail à faire, au delà des comportements peu remaniables que nous voyons tous les jours.... suite de l'article sur Autre presse