Le gouvernement a accédé favorablement à la demande des transporteurs routiers d’assouplir la mesure interdisant aux gros porteurs de circuler la nuit . L’information a été portée ce jeudi aux syndicats des transporteurs et conducteurs par les ministres ne charge e a Sécurité et de Transports.
Cette mesure en vigueur depuis avril dernier, concerne les véhicules assurant le transport interurbain de passagers de plus de 12 places et les camions remorques ou semi remorques affectés au transport des marchandises, interdits de circuler de 18 heures à 5 heures du matin. Pour les transporteurs , la mesure a porté un coup dur à leurs activités .
Quand les Maliens, les Burkinabé viennent à notre port , ils savent qu’ils ont la chance d’arriver la nuit , payer ce qu’ils veulent et retourner le même jour. S’il faut qu’ils fassent quatre jours, ils préfèrent aller au Bénin. Au jour d’aujourd’hui, on a perdu parce que beaucoup sont rentrés au Bénin. Si on fait les statistiques, on remarque que par semaine, il y a plus de 30 véhicules qui ne viennent plus», témoigne un routier.
«Le gouvernement est en train d’analyser favorablement que cette mesure soit porté à 22 heures comme les transporteurs l’ont souhaité« , a annoncé le ministre en charge des Transports, Ninsao Gnofam.
L’interdiction de circulation de nuit, passe donc de 18h à 22 heures , mais les contrôles routiers devraient se maintenir et se renforcer. En accédant à la demande des syndicats d’assouplir la mesure, le gouvernement veut mettre chacun devant ses responsabilités. "Nous avons dit au début que le gouvernement n’a pas pris ces meures pour faire du mal à qui que ce soit. C’est une façon d’amener chacun à une prise de responsabilité . Il y a trop de morts sur nos routes", a expliqué, Colonel Yark Damehame, ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Cette décision d’assouplissement de la mesure d’interdiction de la circulation de nuit , constitue une mise à l’épreuve pour les conducteurs et les transporteurs car le ministre Ninsao Gnofam a prévenu: à la moindre recrudescence des séries d’accidents, au moindre dérapage, la mesure devra être restaurée dans toute sa rigueur.