Trois amis du Charolais-Brionnais ont créé l’association Kpalimé propre afin de contribuer à la mise en place de la gestion des déchets dans une ville togolaise de 100 000 habitants.
Des immenses décharges sauvages, des tas d’immondices jonchant les rues, des rivières bloquées car remplies de déchets, de l’eau et des sols pollués, le tableau est alarmant. C’est pourtant ainsi que Franck Jury décrit la situation actuelle de Kpalimé, quatrième plus grande ville du Togo. Et il est bien placé pour en parler. Ce jeune Bourbonnien de 28 ans y a effectué en début d’année une mission de volontariat auprès de l’association humanitaire CIR Togo.
Titulaire d’une licence professionnelle en écologie, ainsi que d’un BTS gestion et protection de la nature, il a commencé à se pencher sur ce problème de la gestion des déchets, très courant en Afrique. «Actuellement, seulement deux associations participent au ramassage dans la ville mais sans aucun moyen. Faute de structures et de sensibilisation, beaucoup d’habitants jettent directement leurs déchets dans la rue ou la rivière. C’est une vision de cauchemar », raconte-t-il.
Servir de projet-pilote
Pour faire évoluer ces pratiques qui entraînent de lourdes conséquences sur le plan sanitaire, un plan d’action sur cinq ans a été mis en place par CIR Togo, en collaboration avec la municipalité. « Il comprend deux volets, poursuit Franck. D’abord, une campagne de sensibilisation auprès des scolaires, des industriels, des particuliers… Ensuite, un appui technique et financier pour équiper les deux associations chargées du ramassage et les former au tri des déchets. »
C’est donc dans l’optique de lever des fonds que le jeune homme, accompagné de Florian et Anaïs Maily, a créé Kpalimé propre. Fondations, collectivités, les bénévoles ont déjà sollicité de nombreux financeurs potentiels. Des animations ( voir ci-dessous ) permettront également de récolter de l’argent. Objectif : créer quatre plateformes de stockage des déchets à Kpalimé. L’association souhaite aussi mettre en place une station de compostage. « Et on espère que ce projet puisse servir d’exemple pour être développé dans d’autres villes », conclut Franck Jury.