Ils sont 84% des CEO africains à se dire optimistes quant à l’avenir selon le sondage réalisé par la section africaine du cabinet Price Waterhouse Cooper, basée en Afrique du Sud. Réalisé sur un échantillon de 260 dirigeants, le pourcentage tombe à 40% pour les CEO qui se disent “très confiants”.
«Les patrons africains reconnaissent qu’il reste encore beaucoup à faire pour transformer le potentiel de croissance exponentielle du continent en débouchés concrets », explique Uresh Kana, Associé principal de PwC Africa. Qui ajoute: « Les dirigeants d’entreprise recherchent des opportunités de croissance sur différents fronts, et pour beaucoup, la recherche de la croissance ne sera pas une tâche facile. »
Les patrons africains identifient les avancées technologiques (69 %), l’urbanisation (67 %) et les bouleversements démographiques (63 %) comme les trois tendances clés qui transformeront leurs entreprises au cours des cinq prochaines années. Ils sont conscients de la portée de ces changements sur leurs entreprises ainsi que des perspectives pour l’Afrique. Nombre d’entre eux ont reconnu le besoin de changement ou sont en train d’apporter des changements à leur entreprise.
La confiance est en hausse chez les dirigeants d’entreprise africains. En général, ils ont davantage confiance dans la croissance de leur entreprise que dans les perspectives de leur secteur d’activité. Tandis que moins de la moitié se déclarent « très confiants » dans les perspectives de croissance de leur entreprise sur le court terme, moins d’un tiers (26 %) sont « très confiants » quant à la croissance de leur secteur. Les PDG africains soulignent que c’est leur désir de créer quelque chose qui guide la planification stratégique de leur organisation. Les opportunités de croissance qu’ils ont identifiées sont respectivement les innovations de produits et de services (31 %), l’accroissement de leur part de marché sur les marchés existants (27 %) et l’apparition de nouveaux marchés géographiques (20 %). Cela étant, ils sont également préoccupés par l’évolution des comportements et des habitudes de consommation des consommateurs.
Les PDG d’Afrique font part de leur intention de rechercher plus activement des partenaires tout en restant attentifs à leurs coûts. Près de la moitié d’entre eux prévoient de lancer une nouvelle alliance stratégique ou une coentreprise dans les 12 prochains mois et près du tiers envisagent une opération d’acquisition, essentiellement dans leur pays d’origine ou dans un autre pays en Afrique. La Chine apparaît comme un facteur clé pour les perspectives de croissance, suivie respectivement par les États-Unis et l’Afrique du Sud. Ceci est un signe de l’amélioration générale des perspectives économiques, de la plus grande disponibilité de moyens financiers, ainsi que de la présence croissante de partenaires locaux et internationaux potentiels attirés par le potentiel du continent africain.
«Nous observons également une utilisation plus importante de produits et d’innovations technologiques, alors que pas moins de 91 % des CEO africains reconnaissent la nécessité de modifier leurs investissements ou sont en train d’engager ces changements. De même, 85 % en ont dit autant de l’analyse des données », précise Suresh Kana. Après une décennie d’urbanisation rapide, l’Afrique connaît une révolution numérique. Il reste toutefois de nombreux obstacles à surmonter qui entravent l’essor de l’économie numérique sur le continent, une grande partie de ces obstacles étant liée à la création d’un environnement politique et juridique stable pour les entreprises, les citoyens et les investisseurs.