L'entreprise sud-africaine Sasol qui est présentée comme la deuxième de son pays et la troisième du continent africain, a publié lundi 8 septembre, ses résultats pour le compte de son année 2013-2014, s'achevant à fin juin 2014. Sur cette période de référence, elle a réalisé un chiffre d'affaire de 202,68 milliards de rands (18,7 milliards $), tiré par le bon comportement de ses ventes en Afrique du sud et de sa division des productions chimiques.
«Ces résultats sont le fruit d'une excellente maîtrise opérationnelle. Combiné à cela nous sommes parvenus à maîtriser nos coûts malgré un accroissement de nos charges non monétaires. La croissance de notre trésorerie demeure robuste et nous poursuivons avec la génération des revenus importants », a déclaré Paul Victor, directeur financier par intérim du groupe.
La note des résultats montre effectivement que Sasol est parvenue à réduire ses sorties d'argent. Le secret de cette performance est lié au fait que ses dirigeants, notamment son nouveau directeur général, est resté sur un plan de restructuration audacieux, qui a vu l'entreprise réduire ses clusters (pôles), de 16, à seulement 6. Aussi, l'entreprise a convaincu plusieurs de ses cadres sur l'opportunité d'un départ volontaire. Au final ses dépenses effectives ont été réduites de 1,8% et se trouve en deçà de la moyenne de l'indice des prix de production en Afrique du sud.
Autre facteur positif, Sasol a bénéficié d'un rand plus faible face au dollar US et des prix de produits chimiques et du pétrole en hausse durant la période. Dans ces conditions, le résultat opérationnel a atteint 41,7 milliards de rands (3,8 milliards $). Le revenu net distribuable aux actionnaires quant à lui, a progressé de 13% et se situe à 26,4 milliards de rands. Le bénéfice net par action a augmenté de 14% à 60,16 rand et le bénéfice par action progresse de 12% à 48,57 rand sur la même période.
Relevons que l'Afrique du Sud reste le marché au sein duquel Sasol engrange près de 75% de ses bénéfices et que ses activités énergétiques à l'international doivent encore faire face à des défis. Ce segment de l'entreprise a d'ailleurs dégagé une perte opérationnelle record de 6,9 milliards de rands. Améliorer cette situation s'inscrit désormais dans la stratégie de ses dirigeants.
Sur le continent africain l'entreprise indique que le projet nigérian de transformation de gaz en source énergétique liquide dans la localité d'Ecravos se poursuit normalement avec son partenaire américain Chevron Texaco. Ça progresse aussi du côté du Mozambique, où avec le partenaire italien ENI, les études de faisabilité ont été bouclées. Sasol fait savoir qu'au mois de février 2015 une proposition de contrat de partage de production sera transmise aux autorités Mozambicaines. Au Gabon, les opérations sur le site onshore d'Etame se poursuivent et le groupe pense que les premiers résultats se manifesteront courant 2015.
En ouverture de marché sur le Johannesburg Stock Exchange ce mardi 9 septembre 2014, le titre Sasol affichait un recul très léger de 0,11%. Il est difficile de lier cela à la publication de résultats, qui pour certains analystes, affiche des performances en deçà des attentes escomptées. Ce résultat est disponible sous embargo pour les médias depuis 4 jours. Or durant ce laps de temps, le cours des actions Sasol a continuellement progressé sur le JSE. Avec un amélioration de 30,03% depuis le début de l'année, le titre Sasol se présente comme un investissement rentable.
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