La comparution de l’ex-commandant de la gendarmerie Olivier Poko Amah, président de l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO) n’a pu avoir lieu ce mardi, le doyen des juges d’instruction étant en permission pour des raisons de funérailles.
Olivier Poko Amah et ses avocats se sont effectivement présentés au cabinet du doyen, mais son bureau était fermé.
"Il a été mentionné au cabinet du doyen des juges d’instruction qu’il est en permission et qu’il faut s’adresser au greffe du premier cabinet d’instruction. Ce que nous avons fait", a déclaré Me Jil-Benoît Afangbédji, l’un des avocats de l’ex-officier de la gendarmerie.
"Au greffe du premier cabinet d’instruction, ils nous ont fait savoir que depuis hier, le doyen des juges d’instruction avait demandé que la convocation soit annulée, parce qu’il est actuellement en famille pour des raisons de funérailles", a-t-il souligné.
Les avocats de M. Olivier Poko Amah affirment ne pas maîtriser les raisons qui ont motivé le doyen des juges d’instruction à convoquer leur client. "Nous allons écrire au doyen des juges d’instruction pour qu’on nous dise ce pour quoi, Olivier Amah est convoqué. Il faut mettre fin à cette pratique", a martelé Me Afangbédji.
Olivier Poko Amah avait été remis en liberté provisoire en février dernier, après neuf mois à la prison. Il lui était reproché d’avoir tenu des "propos visant à appeler les forces armées togolaises et les forces de l’ordre à se détourner de leurs devoirs", lors d’une interview à une radio privée de la place.
Rappelons que M.Amah fait partie des personnes qui ont été incarcérées dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat en avril 2009, puis relâchées après un procès en septembre 2011. FIN