Le Nouvel Ambassadeur de France au Togo, Marc Fonbaustier, est arrivé sur le sol togolais en début de la semaine dernière. S’il n’a pas encore présenté ses lettres de créance, il s’informe et rencontre quelques personnalités. Le diplomate doit vite se construire une nouvelle image et la présidentielle de 2015 est un test.
Selon nos informations, le successeur de Nicolas Warnery aura à présenter dans les prochains jours la copie figurée de ses lettres de créances au ministre des Affaires Etrangères Robert Dussey, avant la cérémonie officielle à la présidence prévue pour avoir lieu avant la fin de cette année.
Arrivé à la veille de la présidentielle de 2015, le nouvel ambassadeur a donc la responsabilité de contribuer à la réussite de ce scrutin de très grands enjeux démocratiques pour le Togo. Aussi a –t-il le devoir de promouvoir les valeurs de démocratie, de la bonne gouvernance et de paix que prône la France. La mission ne lui sera pas de tout repos alors que son image est bien écornée. Connu pour être bourgeois de droite et amis des riches, il devrait au Togo se mettre du côté du peuple, pas facile pour lui.
Le Quai d’Orsay lui a recommandé d’être « discret et respectueux des réalités locales ». Qualifié de diplomate expérimenté et très rigoureux, Fonbaustier devrait aussi contribuer à l’organisation d’une opposition qui a du mal à se trouver un leader. Alors que François Hollande est au plus bas dans les sondages à l’intérieur de son pays, Fabius veut imposer une diplomatie « forte et audacieuse » pour l’image externe d’un président qui ne reçoit que des coups depuis la rentrée, le comble avec le libre de son ex compagne.
Anciennement ministre conseiller à l’Ambassade de France en Inde, puis consul général de France à Hong Kong et Macao, ancien sous-directeur du centre de crise du ministère des Affaires Etrangères et Européennes, Marc Fonbaustier a effectué la grande partie de sa carrière aux affaires étrangères depuis 1990, après son service militaire de deux ans. Une affaire de vol de vin à Hong Kong entame avec déshonneur sa carrière diplomatique. Mais dans son entourage à Lomé, on le dit « déterminé et courageux, prêt à sauver ce qu’il peut ». Face à un pouvoir aussi corrompu que corrupteur, il doit savoir où mettre pieds, il n’aura pas droit à une autre erreur, il le sait.