Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Tvt/Tnt : le gouvernement enclenche un audit, Générale d’Afrique rase les murs, Adoum joue le «joker bronzé»
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  Afrika Express


© Autre presse
Télécommunication


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La numérisation de la télévision nationale urge. Les travaux n’avancent pas. La semaine dernière, Ahumey-Zunu a cherché Adoum, président de Générale d’Afrique, exécutant du projet sous tous les cieux. Il était en vacances en France et dans la foulée du début de l’audit, il est annoncé à Lomé. « Pour s’expliquer » selon ses proches, pour « tripatouiller » l’audit selon ses détracteurs. En attendant, le Jocker s’enfiche de l’Etat, il vise déjà d’autres marchés et d’autres horizons. Cavale de la grande escroquerie économique !

A la suite de nos articles, les travaux ont repris mais timidement sur le chantier de la numérisation de la télévision nationale togolaise, à GTA périphérique nord de Lomé. Afrikaexpress visite de nouveau, ce lundi, le chantier. Quelques morceaux de béton surgissent du sol sans qu’il n’y ait eu une avancée sensible. Raison, selon une source bien informée, « Générale d’Afrique a du mal à s’entendre avec Ceco Btp« . La société togolaise qui a débuté l’exécution des travaux avait demandé au départ 3 milliards, somme réduite à 1,7 milliards par la Générale d’Afrique. Depuis, les donnes ont changé. Le ministère de la communication exige un siège d’avenir, qui réponde à des normes de sécurité mais aussi qui soit extensible selon les besoins futurs de la Télévision nationale, Tvt.

Lors de leur première visite, les techniciens du ministère des Travaux publics qui sont chargés de la contre-expertise ont estimé que la base de « la fondation aura du mal à soutenir un bâtiment de 4 niveaux« , conséquence, Ceco Btp exige un peu plus. Ax dernières nouvelles, au moins 4 milliards. Montant auquel s’oppose Générale d’Afrique qui a pourtant, pour cette construction, décroché auprès du gouvernement togolais le montant total de 5,6 milliards. Comment comprendre qu’après avoir obtenu, presque en avenant une telle somme, Générale d’Afrique ait autant de mal à satisfaire ses sous-traitant, au risque d’impacter négativement les travaux?


Faits. L’Union économique et monétaire ouest africaine, Uemoa, a donné un délai aux pays membres pour passer de l’analogie au numérique dans le domaine de la télévision. Le 17 juin 2015, date à laquelle les postes téléviseurs traditionnels ne seront plus que des reliques de la longue gloire de l’audiovisuel. Seuls les écrans plats Hdmi continueront à travailler normalement. Ainsi, a été lancé le projet de numérisation dans la plupart des pays de l’Union. Le Togo est l’un des premiers à ouvrir la vague, avec un pompeux lancement présidé par Ahumey-Zunu, premier ministre. « Il sera sans doute le dernier à être prêt » maugrée-t-on au ministère de tutelle. Générale d’Afrique, sulfureuse entreprise « capable de tout faire » a obtenu le marché, sans appel d’offre. « On aurait pu faire un appel d’offre restreint » commente M. Akakpo, chargé des marchés publics au sein du ministère de la communication et arrivé depuis novembre dernier, après la signature du contrat. 7 mois après le lancement, Générale d’Afrique prétend que le contrat n’a pas prévu de siège et obtient 5,6 milliards pour ce dernier. Comment procéder à la numérisation sans prévoir un siège technique?


Le 13 août 2013, la pause de première pierre pour le siège qui abritera le nouveau siège, un an après, la fondation n’est pas finie. Entre temps, la société prestataire a encaissé 23 milliards sur 25, coût prévisionnel du projet, alors que le contrat prévoit un préfinancement, ce qui a pu justifier la dispense d’appel d’offre ouvert. En feignant le préfinancement, Générale d’Afrique contourne une disposition de la Banque mondiale qui prévoit que pour tout marché dont le montant est supérieur à 10 millions de cfa, soit 15.000 euros, un appel d’offre ouvert et requis. Sans appel d’offre, sans cahier de charge, Générale d’Afrique a du mal à décoller et cette situation panique ses complices, à divers niveaux.

Dennys : la fondation Yoyo et du yaya-business



Fondation Dennys, si elle n’existe nulle part, elle fait tout. Son siège ? Lomé ou Paris, c’est selon. Par son extraordinaire capacité à trouver toutes les solutions aux problèmes de développement en Afrique, c’est la face, disons plutôt, la farce humanitaire de Générale d’Afrique. » Appuyer les communautés dans leur effort pour élargir leur éventail de choix et se construire un avenir« , vague devise afficher sur les pages internet de la Fondation et qui en dit long sur le désir de rester flou et d’être le moins précis possible.


A Abidjan comme à Conakry, cette Fondation a de la côte, dans chacun de ces deux pays de l’Afrique de l’ouest, ce sont des femmes influentes proches des régimes respectifs qui en portent le flambeau. Stratégie Adoum, et ça marche comme sur des roulettes. Une nièce de Condé d’un côté, l’épouse de Ouattara, le président ivoirien de l’autre. En Guinée, la nièce du président peut en profiter pour faire ses affaires et surtout, bénéficier, comme le lui reproche la presse locale, de pots-de-vin qui lui permettent de mener de petites actions humanitaires ou caritatives. Du Côté d’Abidjan, la première dame s’engage sincèrement comme elle l’a déjà fait sur plusieurs autres cas humanitaires, risquant ainsi sa crédibilité. Dennys Fondation, c’est aussi un réseau d’hommes et de femmes, plus ou moins crédibles pour certains, bien sulfureux pour d’autres et qui dans l’ombre du Gourou commun, Adoum, réalise de géants projets fictifs. Si la fiction avait un prix Nobel, Dennys Adoum en aurait été plusieurs fois lauréat. Des projets ?

Oui mais uniquement sur papier, en tout cas pour le moment. En Guinée, grâce aux labyrinthes de la Fondation, Générale d’Afrique a obtenu le marché de mise sur écoute des opposants et journalistes «insoumis ». Avec une une installation totalement illégale, elle permet de suivre de près les conversations téléphoniques depuis deux ans. Ce qui a permis quelques arrestations de leaders d’opinion.


L’armée guinéenne aussi leur avait confié un marché de Communication défense avant de se rétracter en découvrant qu’un marché identique avait capoté du côté du Bénin, permettant des infiltrations sur la communication de la grande muette, ce qui serait une catastrophe à Conakry où, ayant quelques difficultés conjoncturelles à tenir, Condé compte sur ses militaires. En Côte d’Ivoire, c’est le jackpot, un grand marché. 45 milliards, c’est le montant du marché de la plus grande gare de l’Afrique occidentale. C’est à Abidjan, un marché décroché par Générale d’Afrique grâce à une proximité réelle ou supposée avec Dame Ouattara. Et en y ajoutant quelques photos, ça marche. Ivoirien et Guinéen devraient venir voir leurs exploits au Togo, ils ne seront sans doute mieux inspirés. Mais revenons à Lomé.

En attendant l’audit, les vacances

«De longues vacances méritées« , c’est ainsi qu’il justifie avec son humour habituel son absence alors que du ministère de la communication à celui de l’économie, de celui des Travaux publics à la Primature, on le cherche ardemment. La semaine dernière, la Primature s’est mise à ses trousses pour en savoir plus « sur la situation de la numérisation avec les multiples articles de presse qui fourmillent ».


Ahumey-Zunu qui a été en contact du projet en tant que secrétaire général de la Présidence veut y voir clair alors que la menace de l’échéance fixée par l’Uemoa pèse sur son gouvernement. Faure Gnassingbé a voulu, en personne, que le ministère des finances aussi s’inquiète et voudrait savoir où en sont les travaux. Du côté de la communication, un audit est carrément en cours. A la demande du chef de l’Etat selon nos dernières informations. Faure Gnassingbé aurait insisté auprès de son Premier ministre pour que « la lumière soit faite », une lumière qui aura du mal à éclairer alors que le chef d’orchestre qu’on ne trouvait nulle part s’est miraculeusement retrouvé à Lomé.


Au Togo depuis 5 jours, Adoum Frédéric Dennys devrait rejoindre Paris ce soir. Ses proches évoque un séjour « stratégique d’explication », « une opportunité pour manipuler le comité d’audit » pour ses détracteurs.


En attendant, il urge que le comité ne s’arrête pas seulement, comme c’est le cas actuellement, à quelques techniciens, furent-ils intègres, du Ministère des travaux publics. Il faut bien aller au delà et associer prioritairement le ministère de tutelle, écarté insidieusement mais aussi la Télévision nationale, principale bénéficiaire qui ‘a été associé à aucun niveau depuis le début du projet.

«Koueassan Yovodevi est trop suspicieux, mieux vaut l’éviter», avait confié Adoum à un cadre du ministère de l’économie, consigne apparemment bien respectée. En attendant, le Gourou rase les derniers murs avant de s’envoler ce soir pour « finir ses vacances » malencontreusement interrompu selon ses dires. Facile d’être chef escroc en Afrique, même face à l’Etat. Faure Gnassingbé suit tout de près et Dieu seul sait qu’il est aussi imprévisible que lent à agir.

Afrkaexpress

 Commentaires