En prélude aux activités inscrites au programme de la célébration de la journée de la prservation de la couche d’ozone sous le thème « Protection de la couche d’ozone : la mission se poursuit » le ministre
de l’environnement et des ressources forestières, André Kouassi JOHNSON
appelle à prendre conscience des actes que nous posons au quotidien
pour garantir à la planète terre et aux générations futures un
environnement sain.
Son appel vient au moment où la communauté internationale observe le 16
septembre 2014, le 27ème anniversaire du protocole de Montréal pour la
préservation de la couche d’ozone.
Voici l’intégralité du message :
Laborieuses populations, Mesdames, Messieurs
16 septembre 1987- 16 septembre 2014 : le Protocole de Montréal pour la
protection de la couche d’ozone totalise 27 années d’existence. A la
date d’aujourd’hui, le Protocole de Montréal et la Convention de Vienne
restent les seuls traités internationaux à obtenir l’adhésion massive de
la Communauté Internationale, avec 197 pays qui les ont ratifiés.
Mesdames et Messieurs,
C’est vous dire que l’importance de ces traités n’est plus à démontrer.
En effet, la couche d’ozone, ce mince filament gazeux situé dans la
stratosphère nous protège du rayonnement ultra violet nocif du soleil.
Les dangers liés à la destruction de la couche d’ozone affectent essentiellement la santé humaine et l’environnement :
• Pour la santé humaine, on note par exemple la prévalence des cas de
cataractes, de cancer de la peau, la diminution des défenses
immunitaires conférées à l’homme, le rendant ainsi vulnérable à toutes
sortes de maladies, etc.
. En ce qui concerne l’environnement, les effets enregistrés sont par
exemple : la réduction de la croissance des végétaux et par ricochet la
réduction de la production vivrière, la destruction du phytoplancton, la
desquamation des animaux, etc.
Depuis la découverte de ce phénomène dans les années 80 par d’éminents
scientifiques, toute la Communauté Internationale s’est mobilisée pour
la restauration de la couche d’ozone.
D’une part, les pays industrialisés se sont engagés à stopper la
production dés substances destructrices de la couche d’ozone et à
accélérer la recherche de leurs alternatives.
D’autre part, les pays en développement ou pays article 5, avec l’appui
du Fonds Multilatéral ont déjà, en 2011, éliminé plus de260000 tonnes
de chlorofluorocarbones (CFC), substances altérant la couche d’ozone,
dont 50 tonnes pour le Togo. Nous pouvons donc nous réjouir de ce
succès.
Cependant, la partie n’est pas pour autant gagnée ! Des efforts restent
à déployer en matière de HCFC ou hydro chlorofluorocarbones, largement
utilisés dans le secteur de la climatisation et de la congélation.
C’est le lieu de rendre ici un hommage mérité à cette institution
financière qui accompagne notre pays dans ce long processus à travers le
renforcement des capacités des parties prenantes.
Il s’agit notamment de l’appui à la cellule de coordination du Bureau
National Ozone, à la formation des techniciens frigoristes pour les
bonnes pratiques en maintenance des équipements de froid, de la
formation des agents des Douanes et de la police environnementale pour
le contrôle des SAO et surtout la dotation en équipements appropriés
pour ces différents partenaires.
Mesdames et Messieurs,
Dans leurs divers rapports, les chercheurs, les scientifiques et les
autres acteurs impliqués dans le processus de restauration de la couche
d’ozone ont exprimé leur satisfaction quant aux résultats de la mise en
œuvre du Protocole de Montréal.
L’on peut donc espérer que grâce aux efforts conjugués de toutes les
Parties, la couche d’ozone retrouve son état initial, ce qui nous
mettrait hors de danger des rayonnements nocifs du soleil.
La collaboration et la disponibilité de nos partenaires ont permis à
notre pays d’honorer ses engagements vis-à-vis du Protocole de Montréal.
Je leur adresse mes remerciements et les exhorte à davantage d’efforts
pour l’achèvement complet de l’élimination des substances appauvrissant
la couche d’ozone.
Si les espoirs sont permis dans le domaine de la protection de la
couche d’ozone, les signes de dégradation de notre environnement dans
son ensemble sont malheureusement alarmants. Je saisis donc cette
occasion pour lancer un cri d’alarme au regard des faits
environnementaux que nous observons tous les jours.
Je veux parler des changements climatiques, de la désertification, de
la perte de la diversité biologique, de l’érosion côtière, de
l’irrégularité des pluies, des fortes chaleurs, etc.
Au centre de tous ces maux, l’homme reste le principal acteur par ses
pollutions et son utilisation abusive des ressources naturelles.
A ce rythme de dégradation de notre environnement, imaginez ce que nous
vivrons dans une décennie et ce que nous laisserons aux générations
futures !
Mesdames et Messieurs,
Je vous invite à méditer à fond le thème choisi cette année, en ce
vingt- septième anniversaire de la célébration de la journée
internationale pour la préservation de la couche d’ozone, je cite :
« Protection de la couche d’ozone : la mission se poursuit.
Que chacun et chacune prenne conscience des actes que nous posons au
quotidien pour garantir à notre planète et aux générations futures un
environnement sain.
Vive la Journée Internationale pour la protection de la couche d’ozone.
