Togo -Kpatcha Gnassingbé, le demi-frère du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, en prison depuis « 1905 jours » dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat d’avril 2009, met à contribution Kpiki Sama Nèmè, chef canton de Pya à Kara (450 km au nord de Lomé) pour une résolution « familiale » de cette affaire, a appris l’Agence de presse Afreepress de ses avocats.
Et pourtant, ces derniers ont saisi il y a quelques jours la Cour de Justice de la CEDEAO et la Cour suprême du Togo pour violation des droits de leur client.
« Nous avons saisi les deux cours mais nous continuons d’estimer qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. Et notre prière la plus sincère et la plus répétée, c’est que par cette initiative, Kpatcha Gnassingbé puisse regagner son domicile à Kégué et que l’apaisement revienne », a déclaré mardi et mercredi l’un des avocats, Me Jil-Benoît Afangbédji respectivement sur Kanal Fm et sur Victoire FM.
Pour lui, il est donné aux justiciables d’exercer les voies de recours judiciaires pour résoudre un différend et d’agir pour un règlement à l’amiable. « Si c’est réglé, l’affaire qui est par-devant la Cour de justice sous régionale et nationale sera radiée purement et simplement et le dossier est clos une fois pour de bon ».
Au lendemain du prononcé du jugement par la justice togolaise qui a condamné Kpatcha Gnassingbé à 20 ans de prison, une demande de grâce présidentielle a été soumise par les avocats de l’ancien ministre de la défense mais elle est restée sans suite.