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Le régime du Prince prépare une fronde terroriste contre les togolais
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  togo.infos


© Autre presse par DR
Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé. Ph: SEM Faure Gnassingbé et le Chef d`Etat-Major des Forces de l`armée terrestre.


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L’audience prévue mardi pour notifier au commandant Olivier Amah, les nouvelles charges que le pouvoir du Prince a encore imaginées contre lui, n’a pu avoir lieu. Et pour cause, l’ex-commandant de la gendarmerie serait porté disparu. L’officier de Pya a manifestement pris le maquis.

Qui, objectivement pourrait lui donner tort vu les supplices, les déboires injustes et bestiaux qu’il a innocemment subis par le passé sous ce même régime ?

Pour mémoire, l’on rappelle juste que le Commandant Olivier Poko Amah avait été arbitrairement arrêté en 2009 dans la fameuse affaire d’atteinte à la sûreté intérieure du pays avec Kpatcha Gnassingbé et d’autres coaccusés.

Il sera torturé et maintenu au secret pendant plus de deux ans à l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) avant de faire l’objet d’une parodie de procès qui l’a condamné au temps de la peine qu’il a déjà purgée à en prison. L’objectif était justement d’éviter que cet ex-officier et ses coaccusés, reconnus innocents, ne se retournent contre l’Etat.

Cet épisode passé, Olivier Amah fera l’objet d’une cour sans pareille de la part de certains envoyés de Faure Gnassingbé pour le contraindre au silence contre certains avantages matériels et glorieux. Mais en vain.

C’est alors qu’il mit sur pied, l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO) pour non seulement revendiquer les droits de tous ceux qui ont fait l’objet de la torture, mais surtout militer en faveur des droits de l’homme tant bafoués dans notre pays.

Ce qui ne sera vraiment pas du goût du Prince et de son régime. Voilà pourquoi, Olivier Amah fera l’objet d’une deuxième incarcération, d’abord à la prison de Mango, puis à celle d’Atakpamé, sous prétexte de certains propos qu’il aurait tenus sur une radio privée de Lomé allant dans le sens de l’éveil des consciences des corps habillés.

Etant clairement entendu qu’au Togo, le Prince repose fondamentalement son pouvoir sur l’armée, naturellement par des duperies et du Mago, le fils-héritier a trouvé particulièrement dangereux que quelqu’un cherche à éveiller la conscience de ces corps habillés de quelque manière si anodine soit-elle.

Olivier Amah fera alors les frais du nouveau courroux du Prince pendant plus de huit mois avant de recouvrer sa liberté au lendemain des législatives dernières.

Aujourd’hui, à la veille d’une autre élection cruciale, notamment la présidentielle de 2015, Faure Ganssingbé s’est réengagé sur la piste de tout balayer, de tout forcer, même au mépris du bon sens, de la morale et de la raison pour avoir du champ libre et rempiler pour un nouveau mandat à la tête du Togo.

D’où l’ouverture d’un nouveau chantier d’arrestations, d’intimidation, du forcing à tout point de vue. Selon nos informations, ainsi que nous l’avons déjà indiqué dans notre article précédent, Olivier Amah serait à nouveau mis aux arrêts s’il s’était présenté par devant le doyen des juges d’instruction mardi.

Il aurait immanquablement subi le même sort que celui qui a été incongrument réservé à Pascal Bodjona le 21 août dernier où le juge d’instruction, sur un coup de tête démentiel, avait pris un lâche mandat de dépôt contre ce dernier alors même qu’il venait d’enregistrer à son greffe, une requête de l’ex-ministre, dûment signée et consignée et faisant état des violations graves des droits de ce dernier.

L’ex-officier l’a visiblement compris et a décidé de ne plus se laisser traîner injustement dans la boue comme d’ailleurs ce fut le cas les deux premières fois.

Mais alors, une fois hors du territoire, va-t-il rester inactif et bras croisés ? La question reste entière et c’est là justement que le titre de notre article trouve son fondement.

Vu la fougue de cet officier, il faut bien redouter qu’il se retourne contre le pouvoir aujourd’hui ou demain.

Partout où il passera, sa cause sera naturellement entendue du fait qu’il détient sous la main, un dossier de la torture, un crime imprescriptible dans le monde entier. Et il aura alors l’occasion de déverser autant qu’il peut, son venin sur le régime en place.

La conséquence sera bien sûr l’opprobre qui sera à nouveau jetée sur le Togo et les togolais par la seule faute de ces dirigeants indélicats qui s’enlisent dans des actes grossiers et même démentiels juste pour s’éterniser au pouvoir. Et il ne faut non plus négliger la possibilité pour ces gens brimés de se venger de n’importe quelle autre manière que ce soit.

Que va alors devenir le Togo et les togolais si jamais le syndrome du terrorisme refaisait encore surface dans notre pays après les sombres épisodes que nous avaient servis Fo Gil dans les années 86 ?

Tous ceux qui connaissent bien l’histoire de nos peuples en Afrique savent d’emblée que Boko Haram qui est tant redouté aujourd’hui au Nigéria est né à partir de ces brimades et actes d’injustice dont certaines franges de la population nigériane ont fait l’objet de la part des successifs dirigeants de ce pays.

L’histoire des Forces Nouvelles en Côte d’Ivoire et certes terminée, mais il demeure qu’elle a laissé tellement de plaies que ce pays a du mal à cicatriser aujourd’hui et tout le monde connait parfaitement les raisons qui ont poussé Guillaume Soro et ses amis à créer ce mouvement de révolte.

Pourquoi nos dirigeants ne veulent-ils pas tirer leçon de ces tristes faits pour se ressaisir un tant soit peu ?

Comment Faure Gnassingbé et ses acolytes pensent-ils sincèrement avancer paisiblement en suscitant et en entretenant aussi lâchement autant de frustrations, de révolte et de la colère au sein de la population ?

Pendant combien de temps espèrent –ils que le peuple continuera à se résigner face à leurs multiples divagations et légèretés qui indignent au quotidien ?

La précarité est plus que manifeste dans le pays alors même que des rapports indiquent clairement que le Togo est riche, il est si riche que l’argent qu’il génère pourrait nourrir toutes les bouches dans notre pays et même servir des voisins.

Mais hélas, par la gloutonnerie, l’incompétence et l’incohérence même de nos dirigeants, cet argent s’évapore à une vitesse supersonique du pays sans qu’il ne profite au peuple.

Les dirigeants eux-mêmes n’affichent aucune efficacité, aucune rigueur et aucune vision qui pourrait rassurer le peuple. Tout le pays vit comme plongé dans une léthargie et une torpeur sans limite.

Pire, ces dirigeants se sont maladroitement engagés dans une voie de surendettement du pays sous prétexte des chantiers de routes qu’ils auraient initiés ici et là pour tromper la vigilance du peuple. Tout cela est bien su et connu d’une bonne frange de la population.

Comment alors nos dirigeants pensent-ils sincèrement s’éterniser au pouvoir avec toutes ces faiblesses qui s’affichent au grand jour ?

Il y a lieu de redouter un avenir sombre si ceux qui dirigent de fait ce pays, ne se ravisent pas à temps pour revenir à la raison et arrêter leur forcing, leurs lâches règlements de comptes politiques et les actes bruts qu’ils ont malhonnêtement pris l’habitude de servir aux togolais.

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