Le Togo ne veut pas rester en marge de la tradition orale, elle qui a toujours joué un rôle de choix dans les civilisations africaines. Le conte a été une fois encore à l’honneur à Lomé à travers un festival. Un reporter d’Africa rendez-vous a assisté à la première soirée au Goethe Institut.
La 5éme édition du festival de conte « misé gli looo », s’est déroulée du 05 au 08 septembre 2014 à lomé. Au menu de ce festival des ateliers mais aussi des soirées de conte. Sur scène, 4 acteurs venus du Bénin, du Burkina Faso et du Togo.
Ces conteurs ont partagé avec le public, leur vision du monde à travers des récits très édifiants. Le togolais Béno Sanvi est revenu que la thématique de la mort alors que le Béninois Patrice Toton Tonakpon a insisté sur la nécessité de côtoyer les vieux car ils sont comme des bibliothèques. ” La jeune génération a besoin d’apprendre des anciens, parce que ce n’est pas tout ce qui vient de nos anciens qui sont de mauvaises pratiques. Il y a de belles choses que nous devons garder précieusement et transmettre de génération en génération ” a conseillé le conteur béninois.
Ce festival qui célèbre l’oralité se veut un pont pour renouer avec une tradition africaine a indiqué le conteur burkinabé François Moïse Bamba. ” L’oralité est une grande école du savoir et de la vie mais qui malheureusement est en perdition » a regretté le coordonnateur général du réseau des conteurs de l’Afrique de l’ouest. La femme a été au cœur de ce festival de conte « misé gli loo ». Malgré l’absence des conteuses annoncées, la gente féminine était omniprésente au sein des récits.
A cette soirée de conte c’était la symbiose entre les acteurs sur scène et le public, qui répondait aux jeux de mots des artistes qui usent d’humour. ” Une parole de sagesse écoutée, n’a de faciliter dans la réception que lorsqu’on est détendu et c’est cette relaxation qu’apporte l’humour ” a fait comprendre Rogo Koffi Fiangor, l’un des initiateurs de « misé gli loo ». Des déclamations de proverbes ont également agrémenté la soirée.
Rappelons que la dénomination de cette rencontre culturelle est inspirée d’une émission du même nom qui passait dans les années 1970 sur Radio Lomé.